La proclamation de la Parole de Dieu dans le Livre de Néhémie – Dimanche de la Parole de Dieu, année C

Esdras lisant la loi au peuple d'Israël.

Esdras lisant la loi au peuple d’Israël.

Le chapitre 8 du Livre de Néhémie revêt une grande importance à la fois pour les Juifs et les Chrétiens, pour qui il permet une juste compréhension et réception de la Parole de Dieu et particulièrement pour la catéchèse et le catéchuménat.

En instituant le Dimanche de la Parole de Dieu, et en choisissant ce troisième dimanche du Temps ordinaire, fin janvier, le pape François a volontairement et explicitement insisté sur le lien avec le judaïsme et avec la semaine de la prière pour l’unité des chrétiens, à un moment « où nous sommes invités à renforcer les liens avec la communauté juive et à prier pour l’unité des chrétiens ». Il a donc « une valeur œcuménique, parce que l’Écriture Sainte indique à ceux qui se mettent à l’écoute le chemin à suivre pour parvenir à une unité authentique et solide ».

Avec cette proposition d’animation, prenons le temps de saisir un texte peu connu, d’en goûter les trésors, de le travailler en équipe d’adultes, de catéchistes et de catéchumènes, de paroissiens, et personnellement.

Retrouvez d’autres propositions dans le dossier Dimanche de la Parole de Dieu et catéchèse.

Le Livre de Néhémie dans « Aperuit Illis »

Dans son Motu proprio « Aperuit Illis » au §4, le pape cite le livre de Néhémie :

04. « Le retour du peuple d’Israël dans sa patrie, après l’exil babylonien, fut marqué de façon significative par la lecture du livre de la Loi. La Bible nous offre une description émouvante de ce moment dans le livre de Néhémie. Le peuple est rassemblé à Jérusalem sur la place de la Porte des Eaux à l’écoute de la Loi. Dispersé par la déportation, il se retrouve maintenant rassemblé autour de l’Écriture Sainte comme s’il était « un seul homme » (Ne 8, 1).

Ne 8, 1

01 Tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place située devant la porte des Eaux. On demanda au scribe Esdras d’apporter le livre de la loi de Moïse, que le Seigneur avait prescrite à Israël.

À la lecture du livre sacré, le peuple « écoutait » (Ne 8, 3), sachant qu’il retrouvait dans cette parole le sens des événements vécus. La réaction à la proclamation de ces paroles fut l’émotion et les pleurs : « Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre. Néhémie le gouverneur, Esdras qui était prêtre et scribe, et les lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le peuple : « Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu ! Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! » Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi. […] Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! » (Ne 8, 8-10). »

Ne 8, 3

03 Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux, fit la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu’à midi, en présence des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre : tout le peuple écoutait la lecture de la Loi.

Ne 8, 8-10

08 Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre.

09 Néhémie le gouverneur, Esdras qui était prêtre et scribe, et les lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le peuple : « Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu ! Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! » Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.

10 Esdras leur dit encore : « Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt. Car ce jour est consacré à notre Dieu ! Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! »

Ces mots contiennent un grand enseignement. La Bible ne peut pas être seulement le patrimoine de quelques-uns et encore moins une collection de livres pour quelques privilégiés. Elle appartient, avant tout, au peuple convoqué pour l’écouter et se reconnaître dans cette Parole. Souvent, il y a des tendances qui tentent de monopoliser le texte sacré en le reléguant à certains cercles ou groupes choisis. Il ne peut en être ainsi. La Bible est le livre du peuple du Seigneur qui, dans son écoute, passe de la dispersion et de la division à l’unité. La Parole de Dieu unit les croyants et les rend un seul peuple. (« Aperuit Illis » §4, pape François)

Un peu d’histoire

Souvenons-nous. En 586 Nabuchodonosor, alors roi de Babylone, prend Jérusalem, pille le Temple, détruit les murailles de la ville, crève les yeux de Sédécias, roi de Juda après avoir tué ses fils et emporte en déportation les Judéens jusqu’à Babylone. S’ouvre la période difficile mais néanmoins fondatrice de l’Exil.

Icône grecque orthodoxe représentant le prophète Néhémie.

Icône grecque orthodoxe représentant le prophète Néhémie.

Les deux livres, celui d’Esdras et de Néhémie, n’en formaient probablement qu’un seul à l’origine. Ils racontent, sur une période d’environ un siècle, la fin de l’Exil et comment se fit le délicat retour du peuple à Jérusalem. C’est Cyrus, roi des Perses qui ayant pris possession de Babylone, autorise par un édit promulgué en 539, ceux que l’on appelle désormais les Juifs1 à revenir en terre promise.

Ces livres racontent l’histoire de ces deux juifs, Néhémie le gouverneur et le prêtre Esdras, tous deux fonctionnaires du roi Artaxerxès (successeur des rois Cyrus et Darius) et chargés l’un et l’autre de restaurer Jérusalem et l’identité du peuple.

Néhémie est envoyé pour œuvrer à la reconstruction de Jérusalem. Après avoir fait restaurer les murailles et les portes de la ville, il assure la paix sociale par la remise générale des dettes et l’allègement des impôts et entreprend une réforme radicale. Il est l’une des grandes figures de la restauration juive.

Il est aidé dans cette entreprise par le second personnage : Esdras qui est le protagoniste principal du chapitre 8 du livre de Néhémie que cite le pape François dans le Motu proprio (§4). Artaxerxès lui a confié la mission de conduire tous ceux qui veulent revenir à Jérusalem, de transporter des fonds pour reconstruire le Temple et d’appliquer « la Loi de Dieu », celle-ci correspondant certainement au Pentateuque2.

On aurait pu penser que la bonne nouvelle de salut qu’est le retour d’Exil serait accueillie avec joie et allégresse par les déportés. Or les choses ne sont pas si simples. Après cinquante ans passés à Babylone, certains de ceux qui avaient été exilés s’étaient adaptés et craignaient de repartir et ceux qui étaient restés voient arriver les premiers comme des étrangers. Le défi de Néhémie et d’Esdras est de taille : permettre au peuple de retrouver le socle de son identité, à travers les deux piliers du judaïsme postexilique : le Temple et ses fêtes et la Loi. C’est tout l’enjeu de la méditation du chapitre 8 dont le pape François nous livre quelques versets.

Entrer dans le récit biblique

Nous vous proposons de lire le texte entier afin d’entrer dans une compréhension plus large du passage au regard de l’importance de la lecture de la Parole de Dieu. Elle est au cœur de la grande célébration au cours de laquelle la Loi comme Parole de Dieu est solennellement proclamée.

01 Tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place située devant la porte des Eaux. On demanda au scribe Esdras d’apporter le livre de la loi de Moïse, que le Seigneur avait prescrite à Israël.

02 Alors le prêtre Esdras apporta la Loi en présence de l’assemblée, composée des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre. C’était le premier jour du septième mois.

03 Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux, fit la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu’à midi, en présence des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre : tout le peuple écoutait la lecture de la Loi.

04 Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois, construite tout exprès. Près de lui se tenaient : à sa droite, Mattitya, Shèma, Anaya, Ouriya, Hilqiya et Maaséya, et, à sa gauche, Pedaya, Mishaël, Malkiya, Hashoum, Hashbaddana, Zacharie et Meshoullam.

05 Esdras ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée. Quand il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout.

06 Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit : « Amen ! Amen ! » Puis ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur, le visage contre terre.

07 Josué, Bani, Shérébya, Yamine, Aqqoub, Shabbetaï, Hodiya, Maaséya, Qelita, Azarya, Yozabad, Hanane, Pelaya, qui étaient lévites, expliquaient la Loi au peuple, pendant que le peuple demeurait debout sur place.

08 Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre.

09 Néhémie le gouverneur, Esdras qui était prêtre et scribe, et les lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le peuple : « Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu ! Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! » Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.

10 Esdras leur dit encore : « Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt. Car ce jour est consacré à notre Dieu ! Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! »

11 Les lévites calmaient tout le peuple en disant : « Cessez de pleurer, car ce jour est saint. Ne vous affligez pas ! »

12 Puis tout le peuple se dispersa pour aller manger, boire, envoyer des parts à ceux qui n’avaient rien de prêt, et se livrer à de grandes réjouissances ; en effet, ils avaient compris les paroles qu’on leur avait fait entendre.

Livre de Néhémie, chapitre 8, trad. AELF

Questions pour approfondir

Commencer par lire silencieusement le passage.

Puis prendre les questions et partager avec le groupe.

Pour chacune des questions, des éléments de réponse vous sont proposés (en cliquant sur la question), permettant d’aller plus loin.

Ce livre est important car il est le témoin de la dernière partie de l’histoire du peuple d’Israël avant Jésus Christ. Nous sommes à l’époque du retour d’Exil. En 538, Cyrus, roi de Perse rend un édit dans lequel il autorise les déportés à revenir en terre promise. Les Juifs repartent mais pas tous ! Certains, qui ont fait leur place et leur vie à Babylone décident de rester là-bas. La plupart, issue des classes dirigeantes et lettrées, rentre mais trouve sur place ceux qui n’avaient pas été déportés et qui voient d’un mauvais œil leur retour.

S’ensuit une période trouble où, même si la foi des exilés au Dieu unique, au Dieu de l’Alliance, n’avait pas faibli et s’était même affermie grâce aux prêtres et aux prophètes qui annonçaient la présence de Dieu en terre païenne, l’espérance semble s’être affaissée. Les deux personnages principaux du livre – le prêtre Esdras et le gouverneur Néhémie (échanson du roi perse, simple laïc) – vont unir leurs forces pour restaurer l’unité du peuple. Cette unité a toujours été assurée au nom de l’Alliance autour des points forts que sont : la possession de la Terre (désormais le retour d’Exil permet de retrouver ce pays objet de la promesse de Dieu), la ville sainte (Jérusalem dont Néhémie – son nom signifie « Dieu console » – a permis la restauration des murailles), le Temple (dont Néhémie a entrepris la reconstruction) et la Parole de Dieu. La suite du passage que nous venons de lire se poursuit par la description de la fête des Tentes, que les Juifs célèbrent encore aujourd’hui.

C’est le premier jour du septième mois, soit l’équivalent du Nouvel An : début d’une nouvelle année, d’un temps nouveau. C’est très symbolique. La mise en scène est particulièrement soignée : une place située devant la porte des Eaux, une tribune en bois construite tout exprès. Esdras se tient debout quand il proclame la Loi. La scène est très solennelle et insiste sur la présence de Dieu-même quand sa parole est proclamée.

Le scribe Esdras, en présence de l’assemblée, composée des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre (verset 3). Néhémie le gouverneur, un certain nombre de personnes que l’on nomme, des lévites. Soit tout le peuple réuni. Notons que tous sont invités à entendre la Parole de Dieu : pas seulement « quelques privilégiés » comme le souligne le pape François (§4).

Le terme de Loi renvoie en réalité au Pentateuque3.

Esdras lit mais le texte est en hébreu or, plus personne ne parlait cette langue. D’où la présence de traducteurs qui redisent les paroles en araméen, langue que la plupart parlait à Jérusalem, à cette époque. Tout le soin est apporté à la lecture mais également à la réception de la parole : il importe qu’elle soit comprise par tous, que pas un ne soit tenu à l’écart.

Les gens se mettent à pleurer (verset 9). Il est important de bien comprendre : l’écoute attentive de la Loi pousse les gens à faire la lumière sur ce qu’ils vivent et ils réalisent leur infidélité. Mais le texte ne s’arrête pas là ! Esdras invite à la joie et aux réjouissances : mangez et buvez ! En effet, la lecture de la Loi produit son effet : le peuple retrouve son unité et sa pleine identité et renoue son Alliance avec le Seigneur : ceci est motif de grande joie !

A la faim et la soif de la Parole de Dieu, peut suivre les réjouissances d’un banquet pour continuer de célébrer le Seigneur.

Désormais la Loi devient le fondement de la vie du judaïsme. Les exigences de cette Loi sont assurément lourdes, concernant l’ensemble du comportement social et religieux. La religion ne tombe pas pour autant dans un légalisme trop étroit qui en fausserait les perspectives. La Loi est toujours celle du Dieu vivant qui parle et agit, et vers qui le peuple peut se tourner dans un culte sincère et une prière véritable (Esd 9 ; Ne 9).

Temps de méditation et de partage autour de la réception de cette lecture, en lien avec le Motu proprio

Soyons attentifs aux nombreux détails du texte qui prennent, pour nous chrétiens, une importance et un sens particuliers.

  • Un jour choisi pour sa solennité.
  • Le prêtre apporte la Loi en présence de toute l’assemblée, diverses, composée, qui rassemble tous les membres du peuple : du plus jeune au plus vieux. Nul n’est exclu de cette célébration. Les enfants ne sont pas mis à part : chacun, en fonction de sa capacité de compréhension, est invité.

Comment créons-nous, dans nos équipes d’éveil à la foi, de catéchèse, les conditions pour permettre à tous de participer et d’écouter la Parole proclamée ?

  • Le prêtre est debout, sur une estrade, pour que tous les regards puissent se tourner vers lui au moment de la proclamation de la Parole. Mais il n’est pas seul : il est entouré de personnes prêtes à traduire et expliquer la Parole. Traduire pour que chacun entende dans une langue qui lui permette de comprendre le sens de ce qui est lu, expliquer pour que chacun puisse se l’approprier.

En catéchèse, en catéchuménat, marquons-nous suffisamment le temps de l’écoute de la parole, de celui de son explication ? Laissons-nous les enfants, les jeunes et les adultes se risquer à une parole personnelle sur la parole de Dieu ?

Ainsi toutes ces attitudes tracent le cadre d’une véritable liturgie :
  • Le peuple se rassemble, en un lieu donné, « comme un seul homme » : nous sommes invités à venir à la rencontre du Seigneur.
  • La Loi est apportée solennellement , en présence de tous : le livre est mis en évidence.
  • Le prêtre est placé sur une estrade pour permettre à tous de voir et pour proclamer la Parole.
Plan de la ville de Jérusalem telle qu'elle est décrite dans le Livre de Néhémie.

Plan de la ville de Jérusalem telle qu’elle est décrite dans le Livre de Néhémie.

  • Tout le monde se lève quand la lecture commence : signe de respect pour la parole qui vient de Dieu-même. Nous sommes convoqués à nous tenir en présence de la Parole de Dieu.
  • Tout le peuple s’incline et s’écrit : « Amen ». Tous font un acte de foi devant le Seigneur qui se rend présent par sa Parole.
  • A l’issue de la proclamation, la parole opère le changement des cœurs de ceux qui l’ont écoutée. Il s’agit d’une vraie conversion.
  • S’ouvre alors le temps d’un partage nouveau : celui de « viandes savoureuses […] de boissons aromatisées » (verset 10). Pour nous, cela ouvre à la seconde table de la présence de Dieu, celle du pain. Dieu se donne totalement à la messe : dans la manducation de sa Parole et dans le partage de son Corps consacré.
  • La célébration ne s’achève véritablement que lorsqu’elle ouvre au souci du prochain et au partage avec ceux qui ont moins. L’écoute de la Parole dans un cœur ouvert le dilate et nous tourne vers le prochain. Dans l’accueil que Dieu fait de lui-même dans sa Parole, Dieu manifeste l’amour dont il nous comble et qu’il nous appelle à transmettre à tout homme. La fin du texte de Néhémie souligne que la Loi/la Parole prend corps dans le soin envers ceux qui ont moins : verset 12. La reddition de la Parole ouvre aux œuvres de miséricorde.
La Torah ouvert et le Yad (pointeur de lecture).

La Torah ouverte et le Yad (pointeur de lecture).

Le pape François n’évoque pas ce texte par hasard. Par rapport à l’histoire du peuple élu, il souligne que l’identité de celui qui croit en Dieu se trouve dans le culte et dans l’écoute de la Loi. Pour nous aujourd’hui ce texte, dont nous entendons la lecture en semaine au cours de l’année liturgique, nous redit que notre rapport à la Parole de Dieu est vital : nous nous en nourrissons, elle sert à faire la lumière sur nos manquements, sur notre péché. Au §1 de Aperuit Illis le pape nous dit que :

« La relation entre le Ressuscité, la communauté des croyants et l’Écriture Sainte est extrêmement vitale pour notre identité. » Elle ouvre à la joie dont le pape nous rappelle la centralité : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Evangelii Gaudium, §1).

1. On se souvient qu’au terme de l’épisode du passage du Yabboq (Gn 32, 23-32), Jacob, qui lutta avec l’ange, vit son nom changé en Israël « car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu l’as emporté ». Par extension, ce nom devient celui des descendants de ses 12 fils, « les fils d’Israël » ou Israélites. Après le règne de Salomon le royaume est divisé en deux : au nord, le royaume d’Israël et au sud celui de Juda, jusqu’à la chute du royaume du Nord en 722. En 586, Jérusalem tombe aux mains de Nabuchodonosor et le peuple est déporté. Jusqu’à l’Exil, on parle des Hébreux ou Judéens. Mais, à partir du retour d’Exil, le terme d’Israël reprend son sens général qui désigne l’ensemble du peuple élu avec l’utilisation du terme de « Juifs ».

2. Pentateuque : ce sont les cinq livres qui composent la Torah ; Genèse – Exode – Lévitique – Nombres et Deutéronome.

3. Voir note 2.

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