Retour Session des 13 et 14 mars 2024, vie spirituelle et audace missionnaire : Pour une pastorale KERYGMATIQUE
Alors que l’Eglise de France est entrée en octobre 2023 dans la phase 3 de la démarche KERYGMA depuis la fin du rassemblement à Lourdes, le SNCC a proposé une session de formation autour de la thématique « vie spirituelle et audace missionnaire ». Elle a été présidée par Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Arras et président du Conseil Catéchèse et Catéchuménat.
La première journée, mercredi 13 mars 2024, a été ouverte à toutes les personnes intéressées par la Démarche. Environ 200 personnes étaient connectées en visio alors que 80 étaient présents à la Conférence des Evêques de France, avenue de Breteuil.
La première intervention a été confiée au Père Etienne Guillet du diocèse de Versailles. A l’aide d’un parcours biblique et par le chemin de l’art, il a aidé les participants à entrer dans la question de l’audace missionnaire et a aidé à définir les contours du mot « parrhesia ». Comme après chacune des interventions un atelier a permis de poursuivre la réflexion et a permis l’échange entre les participants.
La deuxième intervention a présenté des expériences pastorales diverses où se vit quelque chose de l’articulation « vie spirituelle et audace missionnaire ». Elle a été pensée à partir des 6 défis laissés par le Cardinal Bustillo lors du rassemblement KERYGMA à Lourdes le dimanche 22 octobre 2023. Mère Marie-Madeleine nous a présenté la manière dont la liturgie et l’accueil sont étroitement liés au monastère de Vanves ; le père Jacques Noah Bikoé du diocèse de Versailles nous a présenté l’expérience des laboratoires de langage ; Madame Caillaux est intervenue au titre du réseau Saint Laurent pour exhorter à laisser la parole aux plus pauvres ; Maria-Goretti Ploton, membre de la pastorale des jeunes à la CEF nous a permis d’entrer dans la compréhension de l’accompagnement et de la formation des jeunes et des étudiants aujourd’hui dans la modalité de processus. Un temps d’atelier a suivi ce moment particulièrement éclairant et dynamisant.
La journée a été ponctuée par 3 « Keryg’mag », reportages incarnant la manière dont la Démarche KERYGMA se poursuit dans les diocèses de Besançon avec la pépinière itinérante, de Créteil avec la relecture diocésaine après le rassemblement à Lourdes et la proposition revisitée « Aller au cœur de la foi », de Rodez avec la préparation d’un grand rassemblement diocésain où sont attendues 500 personnes.
En soirée, les participants présents à Paris ont pu vivre l’expérience liturgique de « la messe qui prend son temps » à la paroisse jésuite St Ignace.
La deuxième journée, jeudi 14 mars 2024, était réservée aux membres des équipes catéchèse et catéchuménat des diocèses de France, en présentiel ou en distanciel, avec cependant la présence de délégations de Suisse et de Monaco. Elle a été ouverte par un temps de méditation autour de la figure biblique de Nathanaël.
Suite à la relecture des phases 1 et 2 de la Démarche Kérygma deux grand thèmes ont été déployés ; toujours dans le prolongement de la thématique « vie spirituelle et audace missionnaire » : la mystagogie et la piété populaire.
C’est le professeur Roland Lacroix, de l’Institut Catholique de Paris qui a donné la conférence du matin autour de « l’action mystagogique comme pertinence catéchétique ». L’atelier qui a suivi a permis de s’exercer à proposer un geste et une parole mystagogique.
Dans l’après-midi, c’est donc autour de la piété populaire que 3 présentations ont été offertes : autour des ostensions limousines avec le père Philippe Padilla du diocèse de Limoges, autour de la manière dont l’Eglise de France comprend sa mission et sa place dans le cadre des Jeux Olympiques à Paris en 2024 et plus précisément le lien sport et foi avec le père Patrick Rabarison du diocèse de Saint-Denis de France, enfin l’expérience des cousinades dans le diocèse de Saint Brieux avec Madame Jennifer Airault, membre du Conseil Catéchèse et Catéchuménat. Ce temps s’est conclu avec une présentation de la piété populaire dans le DpC avec le père Christophe Sperissen du SNCC.
Un 4ème kéryg’mag a été proposé autour de la suite de la démarche Kérygma dans le diocèse de Quimper et Léon.
Dans sa conclusion, Mgr Leborgne a souligné que cette session n’est pas venue « clore » l’élan de la démarche Kérygma ; qu’il reste beaucoup à travailler, à vivre, à réaliser ; preuve en est le foisonnement de propositions dans les diocèses. Le kérygme reste quelque chose de l’ordre du mystère et il y a là de quoi se réjouir car il nous met en mouvement, stimule en nous l’espérance.
Il a relevé combien cette période de dépouillement peut être une opportunité pour entrer dans la posture de l’émerveillement proposée dans Desiderio Desideravi. Il s’agit de demander à l’Esprit Saint de nous aider à discerner la grâce propre à notre temps …