« Apprendre à t’aimer », un film sur le handicap et la trisomie 21
Cette fiche pédagogique a été proposée en lien avec la revue L’Oasis n°17, automne 2020.
« Apprendre à t’aimer » : un téléfilm de Stéphanie Pillonca, avec Ary Abittan et Julie de Bona qui incarnent avec une justesse émouvante un couple confronté à la trisomie 21 non détectée avant la naissance de leur premier enfant.
Une production signée Wonder films, diffusée le 8 septembre 2020 sur M6, disponible en replay sur www.6play.fr.
La bande-annonce du film
Apprendre à t'aimer
Du film à la parole
A la fin du film, prendre le temps de souffler et laisser venir les impressions personnelles :
- En quoi le film me touche-t-il ?
- Qu’est-ce qui me revient spontanément ? une image ? Une scène ? un dialogue ? des sons ?
- Qu’est-ce qui me réjouit, me désole, me blesse, me questionne, me met en colère, m’émeut ?
Analyse du film
Stéphanie Pillonca a réalisé une fiction nourrie par des témoignages de parents et des rencontres avec des associations. Elle montre assez naturellement les réactions qui se déclenchent quand le handicap touche directement les familles. « Les mamans et papas d’enfants en situation de handicap ont connu l’aridité de la vie. J’ai essayé de refléter leur réalité » dit la réalisatrice.
Apprendre à t’aimer raconte que des vies qualifiées de moins valides n’ont pas moins de valeur, mais qu’on a aussi le droit de paniquer, d’être épuisé, d’avoir peur, d’être en colère. L’arrivée d’un enfant avec un handicap demande parfois un cheminement long avant l’acceptation. Elle provoque aussi parfois des crises profondes dans le couple. « Quand on ne connaît pas quelque chose, notre premier réflexe est de le rejeter parce qu’on en a peur », explique-t-elle.
- Comment réagissent les personnages à l’annonce du diagnostic de trisomie 21 (chacun des parents, les membres de la famille, les amis) ?
- Quelles peurs percevez-vous chez eux ?
- L’annonce du handicap fragilise toute une famille, en particulier le couple. Qu’est-ce qui est perceptible ?
- Comment sont présentées les personnes porteuses de trisomie dans le film ?
- Qu’apporte la présence de cette enfant avec sa différence à ses parents et à son entourage ?
- Quel rôle joue le judo dans ce film ?
- Quels moments de douceur relevez-vous dans ce film et que révèlent-ils ?
A la recherche du sens
L’acceptation de la différence
Qu’est-ce qui va permettre à Franck d’évoluer vers l’acceptation ? Et pour chacun des personnages ?
Le regard des autres
Au départ, Franck, ancien champion de judo et entraîneur reconnu, n’ose pas présenter Sara à ses collègues. Il a peur de leur réaction.
Cécile accepte sa fille. Mais elle souffre quand elle voit le comportement méprisant de sa mère, partageant la mentalité d’une époque où les personnes en situation de handicap étaient cachées pour éviter le jugement des autres.
- Quel regard portez-vous sur les personnes handicapées ?
Sensibilisation au monde du handicap
Plus qu’une création artistique, la réalisation est, pour Stéphanie Pillonca, une façon de sensibiliser le public. Critique avec la société qu’elle considère « peu inclusive », elle « offre de la visibilité aux personnes porteuses de handicap. Car, pour qu’une société vous considère, elle doit vous voir. »
- Que pensez-vous de cette affirmation ?
- Quelle place ont les personnes handicapées dans notre société
- Comment est-ce que cela rejoint (ou pas) votre expérience, les personnes que vous rencontrez.
- Quelle est la place des personnes handicapées dans nos communautés paroissiales, dans la catéchèse et le catéchuménat ?
Au sujet de la réalisatrice :
Ce n’est pas la première fois que Stéphanie Pillonca aborde le sujet du handicap à l’écran : Je marcherai jusqu’à la mer (2016) raconte la vie d’une femme qui accumule des années de rééducation pour dépasser la paralysie et regagner un peu d’autonomie pour vivre pleinement sa vie. Dans Laissez-moi aimer (2019), la documentariste filme des personnes en fauteuil roulant travaillant avec des danseurs professionnels.