« Parler de Palestine au temps de Jésus est un anachronisme »
Parler de Palestine au temps de Jésus est un anachronisme. De nombreux sites, documents de catéchèse ou de culture religieuse, désignent la terre d’Israël au 1er siècle sous la dénomination de « Palestine », mentionnée en particulier dans les titres des cartes ou le contexte du pays où Jésus Christ a vécu.
Le terme « Israël » désigne couramment dans les médias l’Etat d’Israël (créé en 1948). Au temps de Jésus, on peut parler du peuple juif et de la communauté juive, du peuple d’Israël en se souvenant que les juifs de l’époque habitent déjà en grand nombre en dehors de la terre d’Israël.
Celle-ci correspond aux trois régions de la Judée, de la Samarie et de la Galilée. Le nom « Palestine », originellement celui de la zone côtière, l’ancien pays des Philistins, ne fut donné à la Judée sous l’empereur Hadrien qu’en 135, lorsque l’empire romain voulut punir les juifs de leurs révoltes.
Le mot « Palestine » est donc anachronique lorsqu’il est employé pour le temps de Jésus. Dire le ‘pays des juifs’, ‘le pays de Jésus’ ou encore ‘Israël’ ou ‘Terre d’Israël’ comme le mentionne Matthieu (Mt 2,20), permet d’éviter d’utiliser un terme ambigu.