« Devenir fils de Dieu … » : catéchèse de Benoît XVI et pensées sur la Nativité

Benoit XVI, Pensées sur la Nativité, Parole et Silence, novembre 2011, recueil de textes par Lucio Coco.

Dans ce recueil de réflexions autour du mystère de Noël, de l’Avent jusqu’à l’Épiphanie, Benoît XVI évoque les symboles de Noël, la Vigile, l’illustration dédiée à Marie, la Sainte Famille. L’ensemble est destiné à proposer une préparation spirituelle aux fêtes de Noël et à éclairer le sens des célébrations.

Ce recueil de citations, de discours, de catéchèses et d’homélies de Benoît XVI tourne notre regard et nourrit notre réflexion sur le mystère de la Nativité. Classées en chapitres thématiques, elles sont aisément consultables car elles suivent les fêtes et étapes qui rythment ces semaines de l’ouverture de l’année liturgique.

Le temps de l’Avent est fait pour nous permettre de dire « Dieu est ici, il ne s’est pas retiré du monde » (p. 17). C’est le temps de l’attente de Dieu dont notre monde a grandement besoin, temps de la préparation à Noël qui « nous exhorte à méditer sur le bonté miséricordieuse de Dieu venu à la rencontre de l’homme » (p.18) et « signifie l’importance de s’engager à édifier la demeure de Dieu avec les hommes » (p. 19).

La méditation de la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie (8 décembre) permet « que soit faite en nous une place à la Parole de Dieu ; pour qu’en nous et à travers nous la Parole puisse aujourd’hui aussi se faire chair » (p. 23).

Tous les protagonistes de ces temps de fête (Zacharie et Elisabeth, les bergers et les Mages, la crèche et le sapin…) nous redisent le sens profond de la joie et de la lumière qui sont deux composantes essentielles de ces temps liturgiques. Tout nous fait entendre la beauté du mystère qui résonne dans cette parole de Saint Augustin : « Homme éveille-toi : pour toi, Dieu s’est fait homme ».

La célébration de l’Incarnation nous dit, de génération en génération la beauté de l’amour de Dieu qui se fait proche, enfant, frère. Ce mystère de petitesse nous permet de contempler « Dieu qui vient dans l’impuissance de son amour, qui constitue sa force. Il se donne … Il nous demande notre amour » (p. 41). Avec le chant des anges qui se joignent aux bergers dans la campagne de Bethléem, résonne « la seule façon de glorifier Dieu et de construire la paix dans le monde : l’humble accueil confiant du don de Dieu, l’amour ». (p. 46).

La fête de la Sainte Famille et celle de Marie Mère de Dieu nous font contempler les modèles spirituels que sont Joseph et Marie chacun dans le don qui leur est spécifique, celui de « la plénitude de la foi qui guide chacune des pensées » (p. 54), celui « d’accueillir le Christ dans notre vie et de le donner au monde » (p. 62).

Le recueil se termine sur la fête de l’Épiphanie qui nous redit l’importance de la « recherche incessante de la Vérité de Dieu en notre monde ».

Chaque année, le cycle liturgique de la Nativité nous fait rencontrer « la volonté de Dieu de nous donner un courage nouveau » (p. 11) car « en Jésus, Dieu a assumé cette condition pauvre et désarmante pour nous vaincre par l’amour et nous conduire à notre véritable identité » (p. 12) celle de « devenir fils de Dieu grâce à la venue du Fils unique dans notre humanité » (p. 70). C’est à cela que nous convie ce cycle liturgique comme la fête qui en indique le terme : le baptême du Seigneur.

Un petit livre qui rendra bien des services aux accompagnateurs de catéchèses d’adultes comme du catéchuménat.

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