Aller au cimetière avec les enfants : une catéchèse en couleurs !

Automne 2008 : Porte d'un tombeau, cimetière du Père-Lachaise, Paris (75), France.

Automne 2008 : Porte d’un tombeau, cimetière du Père-Lachaise, Paris (75), France.

En cette période de Toussaint, il est de tradition d’aller fleurir les cimetières et se recueillir sur les tombes de nos proches. On entend souvent des parents ou grand parents dire qu’ils hésitent à y emmener les enfants, de peur de les choquer, ou de les attrister. Mais c’est oublier que les enfants abordent la mort avec bien plus de naturel que nous.

Ce qui est triste dans la mort, c’est de vivre la séparation avec la personne aimée. En fait, c’est sur nous que nous pleurons. C’est un sentiment tout à fait compréhensible. Cependant, notre espérance chrétienne nous porte à croire que cette personne décédée est accueillie par le Seigneur miséricordieux et plein d’amour, car Son souhait est de rassembler tous ses enfants auprès de lui, de les réchauffer sur son cœur. En tant que croyants, nous savons que la mort ne nous fait pas disparaître, mais accéder à une nouvelle vie auprès de Dieu si nous acceptons de nous jeter dans ses bras ouverts.

Non, Papy n’est ni dans les étoiles (laquelle ?), ni derrière les nuages ! Dans le cimetière repose son corps mort, à l’abri dans le cercueil et dans la tombe (ou parfois dans une urne), et il est avec Jésus. C’est un lieu concret de « retrouvailles » où nous pouvons nous recueillir, évoquer des souvenirs, demander une intercession, …

Prenons le temps de nous promener dans les allées, de penser ensemble à toutes les personnes qui nous ont précédées, de réaliser qu’on est un maillon dans la grande famille humaine. Admirons la beauté des fleurs, la joie de leurs couleurs, comme un hommage rendu à la vie qui vaut la peine d’être vécue. Le cimetière donne une sorte de visibilité à la communion des saints, visibilité haute en couleurs au moment de la Toussaint.

Agnès Poinsot, Service diocésain de la catéchèse d’Albi

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