Quatrième dimanche de Carême – « Il reviendra dans la gloire … »
La foi dans le retour du Christ est le deuxième pilier de la profession chrétienne, nous dit le pape Benoit XVI dans son ouvrage sur Jésus de Nazareth (2011), après la foi en la résurrection.
Quelle est cette foi ? C’est la certitude que Jésus est maintenant avec nous, présent tout particulièrement dans l’Eucharistie. C’est aussi la certitude, dans l’espérance, que le Seigneur reviendra de façon définitive et que rien ne pourra nous séparer de Lui dans son royaume de justice, d’amour et de paix.
Il reviendra dans la gloire, nous dit le Credo. Difficile de se représenter ce que cela signifie. Les artistes du Moyen-Âge, qui ont créé la tapisserie de l’Apocalypse, ont peut-être donné une image trop humaine de cette gloire. La gloire de Dieu est le contraire de la gloire « mondaine », elle est humilité et amour.

© Château d’Angers : La tenture de l’Apocalypse (détail) réalisée entre 1373-1377 et 1382
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme (Luc 21, 36).
Ce temps qui précède la venue définitive du Seigneur est un temps de veille et de prière, un temps joyeux de préparation à la rencontre. Prions-nous vraiment pour le retour du Christ : Viens, Seigneur Jésus ! (Ap, 22, 20) ? Ou avons-nous peur, de la mort, des catastrophes annoncées, de la fin du monde que nous connaissons ?
Ce temps est aussi un temps de l’action, un temps pour utiliser les dons de Dieu pour faire croitre le bien dans le monde. Croyons-nous vraiment que nous pouvons hâter ce retour par notre prière et notre témoignage, comme le dit la deuxième lettre de Pierre (2 P 3, 22) ?
Prions avec le pape François (Dilexit nos, 2024 § 220)
Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni !