Dimanche de Pâques – « J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir »

Quel meilleur moment que le jour de Pâques pour proclamer – avec la dernière phrase du Credo – notre foi en la résurrection et notre espérance que la vie triomphera définitivement de toutes les forces de mort ? Le Christ est mort et ressuscité et, par sa mort et sa résurrection, il nous révèle son amour et nous offre de participer à une vie nouvelle qui est la vie même de Dieu. La vie promise par la résurrection du Christ est déjà là en germe, et nous espérons son accomplissement.

Le « quand » et le « comment » de ce qui est à venir ne nous appartient pas mais nous croyons que nous ressusciterons, comme Jésus, dans nos corps transfigurés. Nous croyons aussi que les justes auront le bonheur de vivre dans « la maison du Père », de vivre en parfaite communion avec Dieu. L’univers lui-même sera renouvelé.

Chrispijn van den Broeck (1523-1591), Ézéchiel et les ossements desséchés (vers 1570, collection privée (Angleterre).

Jésus dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais (Jn 11, 25-26).

La foi en la résurrection est le fondement de la foi chrétienne ; la résurrection du Christ préfigure la résurrection des morts. La vision des ossements desséchés qui retrouvent la vie par l’action du prophète Ézéchiel, peinte ici par le peintre flamand Chrispijn van den Broeck au 16ème siècle, annonce déjà, selon une lecture chrétienne, la résurrection des morts (ou la résurrection de la chair dans le Symbole des apôtres) professée dans le Credo de Nicée.

Mais la résurrection a toujours suscité des doutes et des interrogations.

Comment abordons-nous les questions du salut et des fins dernières en catéchèse ou avec les catéchumènes ? Préférons-nous ne pas les aborder ?

Comment transmettons-nous ce qui fonde notre espérance ? Comment pouvons-nous « nourrir » notre espérance ?

Louons le Seigneur avec les mots de la Préface de Pâques :

Vraiment, il est juste et bon, pour ta gloire et notre salut, de te louer, Seigneur, en tout temps, mais plus encore de te glorifier aujourd’hui où le Christ, notre Pâque, a été immolé. Car il est l’Agneau véritable qui a enlevé les péchés du monde : en mourant, il a détruit notre mort ; en ressuscitant, il nous a rendu la vie. C’est pourquoi la joie pascale rayonne par tout l’univers, la terre entière exulte, les puissances d’en haut et les anges dans le ciel chantent sans fin l’hymne de ta gloire…

« Notre cité se trouve dans les cieux »

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