Jubilé des personnes malades et en situation de handicap : le pape François rencontre les jeunes
Le pape François invite à relever le défi de la rencontre des différences. Dans le cadre du Jubilé des malades et des personnes handicapées, le Pape a rencontré, le 11 juin 2016 en salle Paul VI, les participants au congrès pour le 25ème anniversaire du secteur pour la catéchèse des personnes handicapées. Un secteur qui dépend du bureau de la catéchèse de la Conférence épiscopale italienne. Mettant de côté son discours préparé, le pape François a préféré répondre à quelques questions posées par des jeunes en situation de handicap.
Comment faire pour s’enrichir de nos différences ?
« En mettant en commun ce que nous avons. Mettre en commun. Il y a un geste très beau que nous, êtres humains, avons, un geste que nous faisons presque sans y penser, mais c’est un geste très profond : serrer la main. Quand je serre la main, je mets en commun ce que j’ai avec toi – si je serre la main de façon sincère - : je te donne la main, je te donne ce qui est à moi et tu me donnes ce qui est à toi. Et c’est une chose qui nous fait du bien à tous. Allons de l’avant dans la diversité, parce que les différences sont un défi, mais elles nous font croître. Et pensons que chaque fois que je serre la main à une autre personne, je donne quelque chose de moi et je reçois quelque chose d’elle. Cela aussi nous fait croître. »
Ne pas vouloir de nos différences c’est de la discrimination !
« Tu n’es pas comme moi, va par ici et moi par-là ». « Mais je voudrais aller au catéchisme…» – « Dans cette paroisse non. Cette paroisse est pour ceux qui se ressemblent, qui n’ont pas de différences… ». Cette paroisse est-elle bonne ou pas ? (l’assemblée : Non !). Que doit faire le curé ?… Se convertir ? Il est vrai que si tu veux faire la communion, tu dois avoir une préparation ; et si tu ne comprends pas cette langue, par exemple si tu es sourd, tu dois avoir la possibilité dans cette paroisse de te préparer à travers le langage des sourds. Voilà, cela est important ! Si tu es différent, toi aussi tu as la possibilité d’être le meilleur, c’est vrai. La diversité ne dit pas que celui dont les cinq sens fonctionnent parfaitement est meilleur que celui qui – par exemple – est sourd-muet. Non ! Cela n’est pas vrai ! Nous avons tous la même possibilité de croître, d’aller de l’avant, d’aimer le Seigneur, de faire de bonnes choses, de comprendre la doctrine chrétienne, et nous avons tous la même possibilité de recevoir les sacrements. Avez-vous compris ? Lorsque, il y a plusieurs années – il y a cent ans, ou plus – le pape Pie X dit que l’on devait donner la communion aux enfants, beaucoup se sont scandalisés. « Mais cet enfant ne comprend pas, il est différent, il ne comprend pas bien… ». « Donnez la communion aux enfants», a dit le pape, et il a fait d’une diversité une égalité, parce qu’il savait que l’enfant comprend d’une autre façon. Lorsqu’il y a de la diversité parmi nous, on comprend d’une autre façon. À l’école aussi, dans notre quartier, chacun possède ses richesses, est différent, c’est comme s’il parlait une autre langue. Il est différent, parce qu’il s’exprime de façon diverse. Et cela est une richesse. »
La totalité de l’intervention du pape sur la page du site du Vatican : ici