La fête du 8 décembre à Lyon, occasion d’une première annonce de la foi
Le 8 décembre à Lyon, c’est la Fête des lumières, fête de l’Immaculée Conception. Près de quatre millions de personnes viennent à Lyon pour découvrir la ville illuminée, monter à la basilique Notre-Dame-de-Fourvière, découvrir les animations ou visiter les églises.
En 2004, le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a invité les catholiques du diocèse à être disponibles pour recevoir les visiteurs de la Fête des Lumières, le 8 décembre. Chaque année, une centaine d’églises à Lyon et dans le département sont ouvertes et plus de 1 000 « Missionnaires du 8 » (catholiques de tous âges, origines, professions), donnent un peu de leur temps pour accueillir les personnes venant de toute la France et de bien d’autres pays. C’est l’occasion pour eux de témoigner de leur foi, en toute simplicité, et de dialoguer avec des personnes souvent loin de l’Eglise.
En mission d’accueil le 8 décembre, les « Missionnaires du 8 »
Ainsi, une messe de lancement de la « Mission du 8 », une catéchèse du cardinal Philippe Barbarin, suivis d’un moment d’amitié (buffet), permettent à chacun des missionnaires de se préparer. Durant les quatre jours de festivités pour le 8 décembre, les « Missionnaires du 8 » vivent, le matin, un temps de formation – animé par Mgr Jean-Pierre Batut, responsable de la « Mission du 8 » et des séminaristes du diocèse de Lyon -, et des temps de prière et d’échanges. L’après-midi et le soir, ils accueillent les touristes, dans les diverses églises, et la journée se conclut par l’Office des Complies.
Pour la Fête des Lumières : écoute, dialogue, et des paroles en images …
Attirés par les magnifiques illuminations réalisées par la ville de Lyon mettant en valeur beaucoup de monuments, notamment la Basilique Notre-Dame-de-Fourvière, la Cathédrale Saint-Jean, et des églises de Lyon, de nombreux touristes entrent, parfois timidement et pour la première fois depuis des années, dans une de ces églises.
Pour les accueillir, diverses propositions leur sont faites.
Souvent, il fait froid et certains sont heureux de boire un chocolat ou un thé chaud et de parler un moment. Beaucoup aiment recevoir un petit dépliant « Merci Marie », avec l’explication de la fête du 8 décembre et les prières du « Je vous salue Marie » et du « Notre Père ». Ce dépliant existe en français, anglais, allemand, espagnol, italien et chinois. D’autres touristes apprécient de s’arrêter devant la crèche, seul ou en famille, ou de pouvoir parler avec un prêtre, qui porte aube et étole et se tient visible dans un endroit de l’église. D’autres encore se laissent interpeller par une Parole de Dieu, écrite sur une image.
En 2012, ces paroles étaient une phrase des Béatitudes ou un passage sur la foi ; en 2013, des citations sur le service ou comment être au service. Bien souvent, la personne lit, puis, après un petit temps de silence, dialogue avec un « Missionnaire du 8 » et partage un peu de sa vie quotidienne, avec ses joies et ses peines. Sourires, poignées de mains …« Merci ! Je suis heureux(se) d’être entré(e) dans cette église ».
En 2013, une carte a été donnée aux enfants, avec un message du cardinal Barbarin : il leur suggérait plusieurs pistes pour être, avec Marie et l’Enfant Jésus, serviteur(s), missionnaire(s), messager(s) de la joie. 30 000 cartes ont été données dans les écoles et aux enfants entrant dans les églises. Leurs yeux brillaient de joie, d’avoir reçu un message tout personnel !
En 2014, les « Missionnaires du 8 » vont aussi proposer une carte postale « Merci Marie » aux touristes ou aux pèlerins, qui pourront l’envoyer à des amis, à des membres de leur famille, en souvenir de leur passage à Lyon. Sur cette carte : une phrase du pape François, une du cardinal Barbarin les assurant de sa prière, et une brève explication de la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, en ce 8 décembre.
Dans les églises de Lyon, des bougies pour Marie
Enfin, cette journée du 8 décembre est souvent appelée fête des lumières. Lorsqu’un visiteur entre dans une église, il ignore habituellement l’origine de cette fête et est heureux de la découvrir, grâce au petit dépliant « Merci Marie », de savoir pourquoi les Lyonnais mettent des bougies à leurs fenêtres et se rendent en procession, le 8 décembre, à Notre-Dame-de-Fourvière. Nombre de personnes demandent à avoir un petit lumignon et vont le porter devant une statue de la Vierge Marie … s’attardant à regarder toutes ces lumières que d’autres ont allumées, avant eux, et prennent parfois le temps de prier quelques instants.
Ainsi, un jour, à la Cathédrale Saint-Jean, j’accompagne une personne qui veut porter une petite bougie devant la statue de Marie. Elle dépose sa bougie à côté de beaucoup d’autres, puis s’arrête. Elle regarde une personne en train d’écrire un mot et me demande : « Que fait-elle ? » Je réponds : « Elle écrit une intention de prière ».« C’est quoi ? » A ce moment-là, la personne qui écrivait se retourne, s’adresse à elle : « C’est comme un message à Marie ou à Dieu ». « Ah, très bien, moi aussi je vais écrire un petit message à Dieu, j’ai des choses à lui dire » et elle le fait aussitôt.
Une autre année, un enfant d’une dizaine d’années entre, avec son père, dans l’église et voit les petites bougies de couleurs différentes. Il m’en demande une et va, accompagné de son papa, la mettre devant la statue de la Vierge Marie. Quand il a posé sa bougie, je lui propose de prendre le feuillet « Merci Marie » et ajoute : « Dans ce feuillet, tu pourras lire l’explication pourquoi les Lyonnais mettent des bougies à leurs fenêtres, le 8 décembre, et puis, si tu veux, tu pourras prier le « Notre Père » ou le « Je vous salue Marie ». L’enfant répond : « Je ne les connais pas ». « Eh bien, peut-être pourras-tu demander à ton papa ? » Le père murmure : « Je ne les connais pas non plus » et ajoute plus fort : « Je vais apprendre ces prières et les apprendre à Nicolas. Merci beaucoup pour votre accueil ! »
Et nous, « Missionnaires du 8 », pour toutes ces petites merveilles d’une première annonce de la foi simple et amicale, nous disons : « Merci Marie ».