2ème dimanche de l’Avent – Une Église pour les pauvres
Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. Jc 2, 17
Saint François d’Assise n’a pas fondé une réalité de service social, mais une fraternité évangélique. Il a vu dans les pauvres des frères et des images vivantes du Seigneur. Sa mission était d’être avec eux, dans une solidarité qui dépassait les distances, dans un amour compatissant. Sa pauvreté était relationnelle : elle le conduisait à se faire proche, égal, voire inférieur. Sa sainteté germait de la conviction que l’on ne peut vraiment recevoir le Christ qu’en se donnant généreusement aux frères (DT 64).

Dans le troisième chapitre de Dilexi te, le pape attire notre attention sur de nombreux témoignages du souci des pauvres qui se déploie dans toute la tradition de l’Église. Dès les débuts du christianisme, l’Église ne sépare pas la foi de l’aide à ceux qui sont dans le besoin. La charité n’est pas une voie facultative, mais le critère du vrai culte (DT42). Le pape rappelle en particulier la tradition du soin aux malades, le soin des pauvres dans la vie monastique, la libération des opprimés, l’éducation des pauvres, l’accompagnement des migrants et de ceux qui sont abandonnés de tous.
En ce deuxième dimanche de l’Avent, où l’Évangile nous exhorte à la conversion, prêtons une attention particulière à ce passage au sein des paragraphes consacrés à Saint Augustin : … les offrandes, lorsqu’elles naissent de l’amour, non seulement soulagent les besoins du frère, mais purifient également le cœur de celui qui donne, s’il est disposé à changer … (DT46).
Avec saint François d’Assise, prions le Seigneur. Au commencement du jour ou à tout autre moment, mettons-nous à son école pour être les témoins de son amour et de sa présence parmi les hommes :
Seigneur,
Dans le silence de ce jour naissant,
je viens te demander la paix, la sagesse et la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
avec des yeux tout remplis d’amour,
être patient compréhensif et doux.
Voir au-delà des apparences tes enfants
comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance,
que seules les pensées qui bénissent
demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m’approchent sentent ta présence.
Revêts-moi de ta bonté, Seigneur,
et qu’au long de ce jour, je te révèle.
Amen

Chaque semaine jusqu’à Noël, retrouvez un nouvel épisode de la série de l’Avent :



