Les trésors de notre foi : Notre Père et Credo

Cet article est paru dans le n°252 d’Initiales.

On parle souvent des « trésors de la foi ». Quels sont-ils ?

Qu’est-ce qu’un trésor ? Si nous posons la question brutalement à un jeune, il pensera peut-être d’abord à un coffre rempli d’argent, de bijoux, ou en tout cas à quelque chose qui le rendra riche. Si nous regardons les différentes définitions du dictionnaire nous pouvons y lire qu’il peut s’agir de choses précieuses, de grande valeur, quelquefois cachées, à découvrir … Cela peut être aussi une personne qui a du prix à nos yeux.

L’Église, propose dans le cheminement du catéchumène, de lui remettre ses trésors, des trésors qu’elle « transmet avec amour », qu’elle « garde depuis l’Antiquité comme l’essentiel de sa foi et de sa prière : le Symbole de la foi (Je crois en Dieu) et l’Oraison dominicale (Notre Père) » cf. RICA N°175. Cette transmission est inscrite dans le temps de la purification et de l’illumination.

Traditio

Dans la semaine qui suit le premier scrutin concernant le Credo et celle qui suit le troisième scrutin pour le Notre Père, ou éventuellement lors du temps du catéchuménat, les catéchumènes sont invités à recevoir et accueillir les paroles de la foi ainsi que la prière du Seigneur. Ce que l’Église nomme « trésor » sont ces mots qui se sont transmis de génération en génération et qui disent ce qu’est la foi de l’Église. C’est ce que l’on nomme tradition ou traditio (du latin tradere, transmettre).

Le Credo

Le symbole de la foi, qu’on appelle aussi Credo (du premier mot latin de ce texte « je crois ») redit les fondements de notre foi chrétienne. Le plus court qui date de la fin du Ier siècle est nommé « Symbole des Apôtres », le second celui de Nicée-Constantinople vient de deux grands conciles du IVe siècle qui tentaient de répondre à des hérésies (idées qui allaient à l’encontre de la foi catholique).

Le Notre Père

Le Notre Père est la prière que Jésus nous a laissée. Nous la trouvons sous deux formes dans les évangiles de Matthieu (6, 9) où Jésus dit : « vous donc qui priez, priez donc ainsi : Notre Père qui es au cieux… » et de Luc (11, 2) : « quand vous priez, dites : Père que ton nom soit sanctifié… ».

Redditio

Dans la semaine qui suit le troisième scrutin ou le samedi Saint, les catéchumènes seront invités à proclamer par eux-mêmes le Credo devant l’assemblée, c’est de cette foi qu’ils vont vivre. Le Notre Père sera dit avec tous les baptisés lors de la première célébration eucharistique à laquelle ils assisteront. C’est ce que l’on nomme la reddition (du latin redditio, redire).

 

Joëlle Eluard, SNCC

Avec les jeunes

Pendant le temps du catéchuménat, il est important de travailler avec les jeunes sur ces deux trésors de la foi.

  • Pour le Credo, vous pouvez aider les jeunes à le comprendre phrase par phrase tout au long du cheminement en faisant le lien avec des situations ou des images d’aujourd’hui par exemple.
  • Pour le Notre Père, vous pouvez utiliser le jeu Abba, redécouvrir la prière du Notre Père par le jeu.
  • Le jour de la transmission, vous pouvez symboliquement remettre les textes sur une jolie carte qu’ils pourront garder.

Approfondir votre lecture

  • Pourquoi vivre les trois scrutins des catéchumènes en paroisse ?

    « Mais pourquoi donc vivre les scrutins ? Et pourquoi faudrait-il les célébrer trois fois ? Ça nous rallonge la messe ! » Voici quelques lignes sur le sens des scrutins des catéchumènes vécus au cours du Carême, et une vidéo explicative du diocèse de Nantes.

  • 2ème dimanche de Carême : Transfiguration et traditions

    Plusieurs rites sont proposés pendant le temps du catéchuménat pour l’illumination. Les scrutins sont des rites de purification. L’Eglise propose aussi des rites d’illumination des catéchumènes : ce sont les rites des traditions, c’est à dire de la transmission du Symbole de la foi et du Notre-Père.

  • La prière du Notre Père

    « Notre Père qui es aux cieux … Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen. » Cette nouvelle traduction de la prière du Notre Père est employée pour toute liturgie depuis le 3 décembre 2017.