2eme dimanche de carême – Ecouter le Seigneur
Série de Carême #2 –
la Parole de Dieu
Un chant : Que vive mon âme à te louer (Emmanuel)
R. Que vive mon âme à te louer !
Tu as posé une lampe,
Une lumière sur ma route,
Ta parole, Seigneur,
Ta parole, Seigneur.
Heureux ceux qui marchent dans tes voies, Seigneur !
De tout mon cœur, je veux garder ta parole,
Ne me délaisse pas, Dieu de ma joie.
Heureux ceux qui veulent faire ta volonté !
Je cours sans peur sur la voie de tes préceptes
Et mes lèvres publient ta vérité.
Heureux ceux qui suivent tes commandements !
Oui plus que l’or, que l’or fin j’aime ta loi,
Plus douce que le miel est ta promesse.
Heureux ceux qui méditent sur la sagesse !
Vivifie-moi, apprends-moi tes volontés ;
Dès l’aube, de ta joie tu m’as comblé.
TEMPS BIBLIQUE : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » (Mc 9, 7)
Lire l’Evangile (Mc 9, 2-10)
Sur la montagne, les disciples entendent la voix de Dieu. Elle leur révèle qui est Jésus et leur demande de se mettre à son écoute. Écouter Jésus, c’est garder la Parole qu’il nous adresse de bien des manières, la méditer et en vivre pour pouvoir la transmettre. Même si, comme les disciples, nous ne comprenons pas tout, marchons avec le Christ dans la confiance.
- Quel chemin dois-je emprunter, en cette période de carême, pour rencontrer Dieu ?
- Comment se mettre à l’écoute de Dieu par la lecture de sa Parole ?
- Comment puis-je me former, par exemple pour approfondir ma lecture de la Bible ?
- Est-ce que l’écoute de la Parole est vraiment le fondement de ma pratique catéchétique et catéchuménale ?
- Quels sont, pour moi, les obstacles à mon écoute de la Parole ?
TEMPS D’APPROFONDISSEMENT :
Méditation à partir d’un extrait de l’homélie du pape François du 21 janvier 2024, dimanche de la Parole de Dieu :
Nous ne pouvons pas nous passer de la Parole de Dieu, de sa douce force qui, comme dans un dialogue, touche le cœur, s’imprime dans l’âme, la renouvelle avec la paix de Jésus qui rend inquiets pour les autres. Si nous regardons les amis de Dieu, les témoins de l’Évangile dans l’histoire, les saints, nous voyons que, pour chacun, la Parole a été décisive. Pensons au premier moine, saint Antoine, qui, frappé par un passage de l’Évangile lorsqu’il était à la Messe, laissa tout pour le Seigneur ; pensons à saint Augustin dont la vie changea quand une parole divine lui guérit le cœur ; pensons à sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui découvrit sa vocation en lisant les lettres de saint Paul. Et je pense au saint dont je porte le nom, François d’Assise, qui, après avoir prié, lit dans l’Évangile que Jésus envoie ses disciples prêcher et s’exclama : « Cela je le veux, cela je le demande, cela je désire le faire de tout mon cœur » (Tommaso da Celano, Vita prima IX, 22). Ce sont des vies changées par la Parole de vie, par la Parole du Seigneur.
Mais je me demande : pourquoi n’arrive-t-il pas la même chose pour beaucoup d’entre nous ? Très souvent nous écoutons la Parole de Dieu, elle entre d’une oreille et ressort de l’autre. Pourquoi ? Peut-être parce que, comme nous le montrent ces témoins, il ne faut pas être “sourd” à la Parole. C’est notre risque : submergés par mille paroles, nous laissons la Parole de Dieu glisser sur nous. Nous l’entendons, mais nous ne l’écoutons pas ; nous l’écoutons, mais nous ne la gardons pas ; nous la gardons mais nous ne nous laissons pas provoquer pour changer. Surtout, nous la lisons mais nous ne la prions pas, alors que « la prière doit aller de pair avec la lecture de la Sainte Écriture, pour que s’établisse un dialogue entre Dieu et l’homme » (Dei Verbum, n. 25). N’oublions pas les deux dimensions fondatrices de la prière chrétienne : l’écoute de la Parole et l’adoration du Seigneur. Faisons place à la Parole de Jésus, à la Parole de Jésus priée et il arrivera pour nous ce qui est arrivé aux premiers disciples.
- Qu’est-ce qui me rejoint dans ce texte ? Me parle ? Me déplace ? Me dérange ?
- Qu’est-ce que je souhaite mettre en œuvre durant cette deuxième semaine du temps du carême ?
TEMPS SPIRITUEL :
« Ô Seigneur Jésus-Christ, ouvre les yeux de mon cœur, afin que je puisse entendre Ta parole et comprendre et faire Ta volonté, car je suis un étranger sur la terre. Ne me cache pas Tes commandements, mais ouvre mes yeux, pour que je puisse percevoir les merveilles de Ta loi. Dis-moi les choses cachées et secrètes de Ta sagesse. En Toi je mets mon espoir, ô mon Dieu, pour que Tu éclaires mon esprit et ma compréhension avec la lumière de Ta connaissance, non seulement pour chérir ces choses qui sont écrites, mais pour les accomplir ; que par la lecture de la vie et des paroles des saints, je puisse ne pas pécher, mais que cela serve pour ma restauration, mon illumination et ma sanctification, pour le salut de mon âme, et l’héritage de la vie éternelle. Car Tu es l’illumination de ceux qui se trouvent dans les ténèbres, et de Toi viennent toute bonne action et tout don. Amen. »
Saint Jean Chrysostome (345-407)
En silence, faisons nôtres les mots de Saint Jean Chrysostome, évêque de Constantinople et Père de l’Église, pour demander au Seigneur d’ouvrir notre intelligence et notre cœur à sa Parole.