4eme dimanche de carême – « Dieu a envoyé son Fils (…) pour que, par lui, le monde soit sauvé »

Série de Carême #4 –
Les gestes de la prière, le signe de la croix

Un chant : Vivons en enfant de lumière

R. VIVONS EN ENFANTS DE LUMIERE
SUR LES CHEMINS OÙ L’ESPRIT NOUS CONDUIT :
QUE VIVE EN NOUS LE NOM DU PERE !

1. L’heure est venue de l’exode nouveau !
Voici le temps de renaître d’en-haut !
Quarante jours avant la Pâque,
Vous commencez l’ultime étape.

2. L’heure est venue de sortir du sommeil !
Voici le temps de l’appel au désert !
Allez où va le Fils de l’homme.
La joie de Dieu sur lui repose.

3. L’heure est venue de lutter dans la nuit !
Voici le temps d’affronter l’Ennemi !
N’ayez pas peur face aux ténèbres.
A l’horizon la croix se dresse.

4. L’heure est venue de grandir dans la foi !
Voici le temps de la faim, de la soif !
Gardez confiance, ouvrez le Livre.
Voici le pain, voici l’eau vive !

5. L’heure est venue d’affermir votre cœur !
Voici le temps d’espérer le Seigneur !
Il est tout près, il vous appelle.
Il vous promet la vie nouvelle.

TEMPS BIBLIQUE : « Dieu a envoyé son Fils pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 14-21)

Lire l’Évangile (Jn 3, 14-21)

Ce texte nous met face au mystère de la croix, au mystère pascal qui est au cœur de notre foi. La croix est le lieu de la révélation définitive que Dieu est amour. Dieu nous donne, si nous accueillons cet amour dans la foi en la mort et la résurrection du Christ, de naître à la vie éternelle, la vie divine.
Ce 4ème dimanche de carême est dit de Laetare, le dimanche où nous entrevoyons déjà la joie de Pâques, la joie d’être sauvés.

  • Qu’est-ce qui me touche, me rejoint, me parle ou au contraire me dérange, que je ne comprends pas, dans cette page d’Évangile ?
  • Quelle expérience personnelle ai-je faite de la miséricorde de Dieu ?
  • Est-ce que j’ai goûté la joie de cette expérience ?
  • Comment puis-je en témoigner auprès de ceux que j’accompagne ?
  • Le signe de croix est un geste fondamental de la prière chrétienne, est ce que je prends toujours conscience du sens de ce geste ?
  • Quels sont les gestes que j’aime particulièrement poser, vivre, proposer dans ma propre prière ; et dans le cadre de ma pratique catéchétique et catéchuménale ?
TEMPS D’APPROFONDISSEMENT :

Lisons et méditons cet extrait d’une catéchèse du mercredi saint 2017 où le pape François nous parle de l’espérance qui nait de la croix du Christ.

Jésus a apporté dans le monde une espérance nouvelle et il l’a fait à la manière de la semence : il s’est fait petit, petit, comme un grain de blé ; il a laissé sa gloire céleste pour venir parmi nous : il est « tombé en terre ». Mais cela ne suffisait pas encore. Pour porter du fruit, Jésus a vécu l’amour jusqu’au bout, en se laissant briser sous terre. C’est précisément là, dans le point extrême de son abaissement — qui est également le point le plus élevé de l’amour — qu’a germé l’espérance. Si l’un de vous demande : « Comment naît l’espérance » ? « De la croix ? Regarde la croix, regarde le Christ crucifié et de là t’arrivera l’espérance qui ne disparaît plus, celle qui dure jusqu’à la vie éternelle ». Et cette espérance a germé précisément par la force de l’amour : parce que l’amour qui « excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout » (1 Co 13, 7), l’amour qui est la vie de Dieu a renouvelé tout ce qu’il a touché. Ainsi, à Pâques, Jésus a transformé, en l’assumant, notre péché en pardon. Mais écoutez bien ce qu’est la transformation que fait la Pâque : Jésus a transformé notre péché en pardon, notre mort en résurrection, notre peur en confiance. Voilà pourquoi là, sur la croix, notre espérance est née et renaît toujours ; voilà pourquoi avec Jésus, chacune de notre obscurité peut être transformée en lumière, chaque échec en victoire, chaque déception en espérance. Chacune : oui, chacune. L’espérance surmonte tout, parce qu’elle naît de l’amour de Jésus qui s’est fait comme le grain de blé tombé en terre et qui est mort pour donner vie et de cette vie pleine d’amour vient l’espérance.

Pape François, audience générale du 12 avril 2017

TEMPS SPIRITUEL :

Tu ne dois donc pas la tracer sur toi simplement avec le doigt, mais avant tout par la volonté, avec une foi très fervente… Grave-la donc dans tes pensées, et embrasse celle qui est le salut de nos âmes. Car c’est la croix qui a sauvé et transformé le monde entier, chassé l’erreur, ramené la vérité, fait de la terre un ciel et changé les hommes en anges. Grâce à elle, nous n’avons plus peur des démons, mais nous les méprisons, et la mort n’est plus une mort, mais un sommeil. Grâce à elle, tout ce qui nous fait la guerre a été jeté par terre et foulé aux pieds.

Jean Chrysostome (344-407), Catéchèses baptismales, homélie 54.

Après avoir lu saint Jean Chrysostome, prenons un temps de silence.
Commençons-le par un beau signe de croix en laissant par ce geste le mystère de la foi imprégner notre être tout entier.

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