Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – Jésus entre à Jérusalem

Série de Carême #6
Les objets, les signes qui disent la prière chrétienne

Un chant : Ta vie nul ne la prend

R. TA VIE, NUL NE LA PREND,
MAIS C’EST TOI QUI LA DONNES.
TON AMOUR EST SI GRAND
QU’IL ATTIRE TOUT HOMME.

1. Et tu te laisses faire
Sans un cri sans un mot,
Habillé de lumière
L’amour est ton manteau.

2. Familier des souffrances,
Enveloppé de paix,
Habillé de silence,
Tu livres ton secret.

3. Témoin de l’espérance
Jusqu’à ton dernier cri,
Habillé de confiance,
Tu remets ton esprit.

TEMPS BIBLIQUE : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mc 11, 9)

En ce dimanche des Rameaux, dernier dimanche de carême et début de la Semaine Sainte, nous entendons à la fois le récit de l’accueil triomphal de Jésus à Jérusalem et le récit des souffrances de sa Passion. La tradition chrétienne de la bénédiction des rameaux et de la procession fait mémoire de cette entrée de Jésus à Jérusalem sous les acclamations de la foule. Le buis béni (ou tout autre branchage vert selon les régions) que nous rapportons et plaçons sur un crucifix, dans un coin prière ou sur une tombe, symbolise la vie qui renaît à partir de la Croix et la foi en la Résurrection.

  • Qu’est-ce qui me touche, me rejoint, me parle ou au contraire me dérange, que je ne comprends pas, dans les pages d’Évangile de ce dimanche ?
  • Comment comprendre et vivre ces deux évènements en apparence contradictoires de la vie du Christ que la liturgie nous propose aujourd’hui ?
  • Comment ces rameaux, que nous rapportons à la maison et que nous partageons, nous aident-ils à entrer dans le cœur du mystère pascal ?
  • Quels autres objets m’aident à prier ?
  • La tradition est riche d’objets qui invitent à la prière ou qui la soutiennent. Comment est-ce que j’en témoigne dans ma pratique catéchétique et catéchuménale ?
TEMPS D’APPROFONDISSEMENT :

Lisons et méditons cet extrait de l’homélie du pape François du dimanche des Rameaux 2021. Il nous exhorte à demander la grâce de l’étonnement devant Dieu qui sait remplir d’amour même la mort.

Chaque année cette liturgie suscite en nous une attitude d’étonnement : nous passons de la joie d’accueillir Jésus qui entre à Jérusalem à la douleur de le voir condamné à mort et crucifié. C’est une attitude intérieure qui nous accompagnera durant toute la Semaine Sainte. Entrons donc dans cet étonnement. […]
Et qu’est-ce qui étonne le plus du Seigneur et de sa Pâque ? Le fait qu’il parvient à la gloire par la voie de l’humiliation. Il triomphe en accueillant la souffrance et la mort, que nous, sous l’emprise de l’admiration et du succès, éviterions. Jésus au contraire – nous a dit saint Paul – « s’est anéanti, […] s’est abaissé » (Ph 2, 7.8). Cela étonne : voir le Tout-Puissant réduit à rien. Le voir, lui la Parole qui sait tout, nous enseigner en silence sur la cathèdre de la croix. Voir le roi des rois avoir pour trône une potence. Voir le Dieu de l’univers dépouillé de tout. Le voir couronné d’épines au lieu de gloire. Le voir, lui la bonté en personne, insulté et piétiné. Pourquoi toute cette humiliation ? Pourquoi, Seigneur, t’es-tu laissé faire tout cela ?
l l’a fait pour nous, pour toucher jusqu’au fond notre réalité humaine, pour traverser toute notre existence, tout notre mal. Pour s’approcher de nous et ne pas nous laisser seuls dans la souffrance et dans la mort. Pour nous récupérer, pour nous sauver. Jésus monte sur la croix pour descendre dans notre souffrance. Il éprouve nos pires états d’âme : l’échec, le refus de tous, la trahison de celui qui l’aime et même l’abandon de Dieu. Il expérimente dans sa chair nos contradictions les plus déchirantes, et ainsi les rachète, les transforme. Son amour s’approche de nos fragilités, arrive là où nous avons le plus honte. Et maintenant nous savons que nous ne sommes pas seuls : Dieu est avec nous en chaque blessure, en chaque peur : aucun mal, aucun péché n’a le dernier mot. Dieu gagne, mais la palme de la victoire passe par le bois de la croix. C’est pourquoi les palmes et la croix vont ensemble.

Homélie du pape François, basilique Saint-Pierre, dimanche 28 mars 2021

TEMPS SPIRITUEL :

Prier avec une œuvre d’art :

Prions devant le Christ sur la croix.
Contemplons-le en silence puis méditons sur l’amour inouï de Celui qui a accepté la souffrance et la mort pour nous.
Cette croix est instrument de torture mais elle est aussi arbre de vie comme le montre la profusion de fleurs qui la décore.
Qu’est ce qui m’attire ou, au contraire, me rebute dans cette œuvre ?
Comment est ce que cela rejoint ou non l’image que j’ai de Dieu ?

 

Terminons notre prière avec une prière de l’Église qui évoque la Passion :

Âme du Christ, sanctifie-moi.
Corps du Christ, sauve-moi.
Sang du Christ, enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi perfide, défends-moi.
À l’heure de ma mort, appelle-moi. Ordonne-moi de venir à toi, pour qu’avec tes Saints je te loue, toi, dans les siècles des siècles. Amen

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