Un avent sous le signe de « l’amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ »
Il nous a aimés, nous dit le Pape François dans les premiers mots de sa quatrième encyclique du 24 octobre 2024 Dilexit nos, sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus Christ. Ces mots nous ramènent à l’essentiel de notre foi et à la source de notre espérance : l’amour et la tendresse de Dieu qui s’incarne en Jésus-Christ pour nous sauver.
Quel plus beau message à méditer pour la période de l’Avent ! Particulièrement en cette année où nous faisons mémoire du Concile de Nicée (325) – qui affirme que l’homme Jésus est Dieu- et où le Jubilé nous appelle à être des pèlerins de l’espérance dans un monde pourtant marqué par le mal et la violence.
Avec le Pape François, retrouvons, au cours des quatre semaines de l’Avent, l’importance du cœur au fil de l’itinéraire spirituel qu’il nous propose dans cette nouvelle encyclique.
« Devant le Cœur du Christ, je demande au Seigneur d’avoir à nouveau compassion pour cette terre blessée qu’Il a voulu habiter comme l’un de nous. Qu’Il répande les trésors de sa lumière et de son amour, afin que notre monde, qui survit au milieu des guerres, des déséquilibres socioéconomiques, du consumérisme et de l’utilisation antihumaine de la technologie, puisse retrouver ce qui est le plus important et le plus nécessaire : le cœur. » (n°31)
« Nous ne devons pas oublier que cette image du cœur nous parle de chair humaine, de terre, et donc aussi de Dieu qui a voulu entrer dans notre condition historique, devenir histoire et partager notre cheminement terrestre. Une forme de dévotion plus abstraite ou stylisée ne sera pas nécessairement plus fidèle à l’Évangile, car la manière dont Dieu a voulu se révéler et se faire proche de nous se manifeste dans ce signe sensible et accessible. (n°58)
Nous n’en restons pas cependant aux seuls sentiments humains, aussi beaux et émouvants soient-ils. En contemplant le Cœur du Christ, nous reconnaissons que dans ses sains et nobles sentiments, dans sa tendresse, dans le tressaillement de son affection humaine, toute la vérité de son amour divin et infini se manifeste. Benoît XVI l’a exprimé ainsi : « De l’horizon infini de son amour, Dieu a voulu entrer dans les limites de l’histoire et de la condition humaine, prenant un corps et un cœur ; si bien que nous pouvons contempler et rencontrer l’infini dans le fini, le Mystère invisible et ineffable dans le Cœur humain de Jésus, le Nazaréen ». (n°64)
«la dévotion au Cœur du Christ est essentielle à notre vie chrétienne car elle signifie notre ouverture, pleine de foi et d’adoration, au mystère de l’amour divin et humain du Seigneur, au point que nous pouvons affirmer une fois de plus que le Sacré-Cœur est une synthèse de l’Évangile» (n. 83)