Quelques étapes pour parler du signe de croix avec des enfants et des adolescents
Proposition d’animation – DVD 3 Signe de Croix – d’après l’expérience d’une journée de formation pour adultes (animateurs catéchèse enfance, AEP, Enseignement catholique…) du diocèse de Versailles.
En s’appuyant sur les propositions faites dans le DVD « Signe de croix », nous mettrons en œuvre une pédagogie adaptée aux enfants et adolescents afin qu’ils décryptent le geste du signe de croix, relisent son histoire, repèrent sa place dans la liturgie et en comprennent le sens.
Pour démarrer la journée, proposer à chaque participant de choisir une représentation de croix sur papier et la garder jusqu’à la fin de la journée (choisir quelques représentations du DVD à imprimer en 2 jeux). Dire en une phrase pourquoi ce choix. Noter sur un paper-board les réponses.
1er temps : décrypter le geste ….
En binôme : consigne : apprendre à l’autre à faire le signe de croix en tentant d’expliquer le geste. (pas de remontée)
Regarder en grand groupe l’extrait ‘passer-passeurs, signe de croix’ : travail sur la partie du sketch : qu’est-ce qu’on a vu, entendu, quelles sont les questions posées, qu’est-ce qui est compris par celui qui fait le geste, qu’ont-ils envie de retenir ?
Pointer en plus : les 3 L (long, large, lent), inscrire le nom de Dieu sur nous.
Dossier ressources en grand groupe : Il y 3 différentes propositions pour accompagner le geste du signe de croix qui disent toutes quelque chose de ce geste. Faire avec eux les différentes propositions et repérer à chaque fois ce que cela nous dit.
On peut aussi apprendre le chant du signe de croix sur l’air de Claude François « cette année-là » chanté aux JMJ de Madrid.
2ème temps : la Parole de Dieu
Travail sur le texte de Philippiens 2, 5-11
Regarder le film ‘Parole d’abîme’ puis proclamer le texte.
Présenter le texte : L’épître aux Philippiens est à la fois une lettre d’amitié et une lettre d’exhortation et de réconfort. Paul est prisonnier à Ephèse, en prison préventive, sans doute parce que le mouvement chrétien, qui se développe dans la ville et au-delà, peut paraître subversif de l’ordre de la cité. Paul peut cependant recevoir des visiteurs et même dicter des lettres. Comme il a reçu de l’argent de la part des Philippiens, il envoie une lettre de remerciement (4, 10-20). Par les allées et venues de chrétiens entre Philippes et Ephèse, il est tenu au courant de la vie de cette communauté ecclésiale des Philippiens, qui lui est particulièrement chère. Il donne de ses nouvelles et il en reçoit. Il fait part de ses angoisses et de son espérance. Sera-t-il condamné, sera-t-il libéré ? Peu importe, pourvu que le Christ soit glorifié ; mais il espère bien être acquitté et être rendu à ses amis et à sa tâche apostolique (1, 12-26).Quant aux nouvelles de Philippes, elles sont bonnes dans l’ensemble. Il y a cependant deux points qui préoccupent l’apôtre : les pressions extérieures et quelques rivalités internes.
L’hymne au Christ qui s’est abaissé jusqu’à la mort de la croix et que Dieu a glorifié (Philippiens 2, 6-11) est l’un des passages les plus célèbres et les plus beaux de tout le Nouveau Testament. Il pourrait être un chant des premières communautés chrétiennes que Paul aurait repris et adapté à son propos dans sa lettre aux Philippiens. Il l’aurait seulement marqué de sa griffe personnelle, en ajoutant à « obéissant jusqu’à la mort » : « oui, la mort de la croix ». De cet abaissement volontaire du Christ, il a voulu faire un « exemple » pour la communauté chrétienne de Philippes. C’est pourquoi il faut lire cet hymne en étroite articulation avec l’exhortation à l’unité et à l’humilité qui le précède et qui l’introduit : « ayez en vous les dispositions intérieures qui furent aussi celles de Jésus-Christ (2, 5). Lui qui, étant de condition divine, etc … » (2, 6-11).
Repérer ce qu’ils ne comprennent pas, les mots difficiles.
Repérer les deux parties du texte et le mouvement descendant/ascendant.
Repérer l’importance du nom, Dieu donne le nom de Seigneur, donc le nom de Dieu à Jésus.
Ne pas oublier ce à quoi nous sommes appelés : verset 5
Questions qui pourraient être utiles avec des enfants, des jeunes :
*Autrefois, devant quels personnages se mettait-on à genoux?
Devant les rois, les empereurs…
*Pour quelles raisons?
Parce qu’ils étaient les chefs du royaume. Ils veillaient sur le peuple, le guidaient…
Ils étaient considérés comme plus grands, plus hauts, plus importants… et étaient dignes d’admiration, de louange, de respect.
*Penses-tu que tous les rois étaient admirables?
Non. Certains rois oubliaient leur peuple et ne pensaient qu’à s’enrichir. D’autres entraînaient leur peuple dans la guerre, la misère. D’autres encore étaient injustes, ils profitaient de leur situation de maîtres pour voler ce qui appartenait aux plus pauvres…
*Aurais-tu envie de te mettre à genoux devant de tels rois? Pourquoi?
Non! Ils ne sont pas dignes d’admiration… Ils n’aiment pas les hommes mais le pouvoir, la gloire, la richesse…
*Si nous faisons confiance à Paul, devant qui peut-on se mettre à genoux?Jésus-Christ.
*Pourquoi? Peux-tu dire quelles phrases du texte t’ont inspiré ces réponses?
Parce qu’il ne se place pas au-dessus des autres (Il renonce à tout ce qu’il a et prend la condition de serviteur.) Il fait confiance à Dieu dans la joie comme dans la souffrance.
( Il choisit de vivre dans l’humilité en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix.)
*Jésus choisit de vivre le service, l’humilité, l’obéissance…
Aux yeux de Dieu le Père, est-il « Grand » ou « insignifiant »? Il est Grand, important… Il est Le Fils bien-aimé.
Dans le texte: « C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout. »
*A quoi nous encourage Paul?
A ressembler à Jésus… A vivre l’humilité et le service. A donner de nous-mêmes.
Remontée sur une découverte
Retenir 2 choses :
La croix = salut par la mort et la résurrection
La croix = dit quelque chose de la Trinité
3ème temps : signe de croix et liturgie
En grand groupe regarder le début du film ‘Passer Passeurs : signe de croix’, avec tous les signes de croix dans le monde : qui, comment, à quel moment, pour dire quoi … ?
Repérer plus particulièrement les signes de croix pendant la liturgie de la messe et du baptême. A quels moments ? Quelle est leur signification ?
Le catéchisme de l’Église catholique enseigne que « le signe de la Croix nous fortifie dans les tentations et dans les difficultés » et précise que, pour ce faire, le chrétien commence sa journée, ses prières et ses actions par le signe de croix. (§ 2157).
Saint Augustin « le signe de croix que tout le monde connait qu’est-ce d’autre que la croix du Christ ? Si on ne trace pas ce signe sur ceux qui embrassent la foi, ou sur l’eau dans laquelle ils naissent à nouveau, ou sur l’huile avec laquelle on les oint, ou sur la victime du sacrifice dont on les nourrit, aucun de ses rites ne seraient accomplis correctement. »
Baptême : regarder le RICA page 46
S’inspirer de ce qui est dit dans l’historique du DVD.
4ème temps : le sens donné dans nos vies …
Regarder le témoignage de l’artiste Odette Lecerf de 6’25 à la fin (croix enlevée, croix joyeuse, croix de résurrection, qui nous élève, nous donne envie de chanter, Dieu vivant et en même temps reste une trace …) Que dit-elle ?
Une même croix pour tous et en même temps selon les moments nous pouvons en dire des choses différentes, selon les formes cela nous renvoie à des moments différents de la vie du Christ …
Le moment est venu de fabriquer notre croix : fabrication d’une croix par chaque participant (pâtes à modeler de couleur).
Regarder l’image de croix choisie au début de la journée et faire un nouveau choix. Sera-t- il-le même ? Dirons-nous la même chose par rapport à tout ce que l’on a partagé dans la journée ?
5ème temps : méditation
DVD Film ‘Parole d’abîme’ sur texte de Philippiens et croix d’Alquin.