4ème dimanche de Carême : Ton frère était perdu et il est retrouvé !
Série de Carême #4 – En ce Carême, nous avons 40 jours pour cheminer vers Pâques éclairés par la nouvelle traduction du Missel romain. Voici la méditation du 4ème dimanche de Carême, à partir de l’Évangile du fils prodigue, qui est proclamé lors du 4ème dimanche de Carême, dimanche de Laetare, dans l’année liturgique C.
Commençons notre temps de méditation en traçant lentement et consciemment le signe de la croix.
Nous invoquons l’Esprit de communion en ce Dimanche de la Joie – la joie de nous savoir proche de la fête de Pâques – et nous pouvons louer le Seigneur avec le chant Puisque tu fais miséricorde.
Puisque tu fais miséricorde, puisque nos vies sont devant toi,
Puisque tu as versé ton sang pour nous, Seigneur Jésus pardonne-nous
1. Des profondeurs Seigneur, je crie vers Toi, Seigneur écoute mon cri d’appel ;
Que ton oreille ne se ferme pas, entends la plainte de ma prière.
2. Si Tu retiens les fautes contre nous, qui dans ce monde subsistera ?
Mais le pardon se trouve près de Toi ; que nos cœurs s’ouvrent à ta grandeur !
3. De tout mon cœur j’espère le Seigneur, et sa parole de vérité.
Plus qu’un veilleur n’attend le jour nouveau, ô toi, mon peuple, attends ton Dieu.
4. Près du Seigneur se trouve le salut et l’abondance de son pardon.
C’est Lui qui crée, qui sauve et qui guérit, car sa puissance est sans mesure.
Ouvrons à présent le livre des Ecritures pour accueillir la Bonne Nouvelle de ce 4ème dimanche de Carême et dans l’Esprit Saint demandons-nous : « Seigneur, qu’as-tu à me dire aujourd’hui ? »
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (15, 1-3. 11-32)
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’
Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : ‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’
Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’
Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’
Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs.
Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : ‘Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’
Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »
Laissons résonner cette Parole dans nos cœurs en silence …
Regardons et écoutons les deux fils, le père, …
En ce Carême 2022 nous accueillons pour la première fois la nouvelle traduction des Préfaces prévues pour ce temps de préparation au cœur de la foi, le mystère pascal.
La 1ère préface du Carême nous dit le sens de ce temps de préparation à la fête de Pâques et nous invite à entrer dans la joie. Observons en les lisant, les différences entre l’ancienne version et la nouvelle traduction du Missel Romain :
ANCIEN MISSEL
Vraiment il est juste et bon de te rendre Car chaque année, tu accordes aux C’est pourquoi, avec les anges et les |
NOUVEAU MISSEL
Vraiment, il est juste et bon, pour ta Car chaque année, tu accordes à tes C’est pourquoi, avec les anges et les
|
- Observons les différences de vocabulaire, les mots qui changent, qui sont supprimés, qui sont ajoutés, les différences de formulation … : Qu’est-ce qui nous frappe ? Qu’est-ce que ces changements provoquent en nous comme réactions, comme sentiments ?
- A partir de cette Préface, qu’apprenons-nous sur le temps du carême ; sur les effets attendus des moyens proposés pour vivre ce temps ; sur Dieu lui-même ?
- Dans l’Evangile, Jésus raconte une parabole bien connue mais qui sans doute, pour bien des aspects continue à interroger, voir à déranger. Qu’est- ce que cet Evangile provoque en moi en ce 4ème dimanche de carême ? Ai-je déjà fait l’expérience dans ma vie de m’être perdu et retrouvé, par le Seigneur ?
- En ce Dimanche de la Joie, quelles sont les grâces que je souhaite demander à Dieu pour vivre cette semaine ; pour être témoin de l’Evangile ? Pour ma responsabilité catéchétique ?
Nous pouvons terminer ce temps de méditation par la prière du Notre Père.
Enfin, accueillons les mots de la prière d’ouverture de la messe du 4ème dimanche du Carême :
Seigneur Dieu, par ton Verbe incarné, tu as merveilleusement réconcilié avec
toi le genre humain ; accorde au peuple chrétien de se hâter avec un amour
généreux et une foi ardente au-devant des fêtes pascales qui approchent. Par
Jésus Christ …
Pour aller plus loin :
Tressaillez de joie ! Tressaillez de joie !
car vos noms sont inscrits pour toujours dans les cieux
Tressaillez de joie ! Tressaillez de joie !
car vos noms sont inscrits dans le cœur de Dieu
5-Si le Père vous appelle à montrer qu’il est tendresse,
à donner le pain vivant Bienheureux êtes vous !
Si le monde vous appelle au combat pour la justice,
au refus d’être violents Bienheureux êtes vous !
Si l’Eglise vous appelle à l’amour de tous les hommes,
au respect du plus petit Bienheureux êtes vous !
Cantique « Si le Père vous appelle » O154-1
(Rimaud/Berthier/CNPL Éditions-Studio SM)