« Dieu va-t-il me juger sur ce que j’ai fait de mal ? »

La question des lecteurs, L’Oasis n°21 : Et après ?

« Dieu va-t-il me juger sur ce que j’ai fait de mal ? » C’est la question de Ségolène, catéchumène, au curé de sa paroisse.

La perspective d’un jugement de Dieu est peu présente dans la catéchèse et dans les homélies… au risque de laisser les chrétiens s’enfermer dans de vieilles peurs ou penser que ce que nous faisons a peu d’importance puisque la miséricorde de Dieu nous garantit d’aller tous au paradis…

Or, le jugement est dans l’Évangile ! Il est une Bonne Nouvelle à accueillir pour une vie meilleure maintenant et au-delà de notre mort. La parabole du jugement dernier (Mt 25) indique que nous serons jugés sur la façon dont nous aurons accueilli le Christ par ce que nous aurons fait (ou pas) aux pauvres, aux malades, aux étrangers. Elle dit aussi que c’est face au Christ que chacun découvre comment il s’est vraiment situé vis-à-vis de Lui : Seigneur, quand t’avons-nous fait cela ?

Dieu ne nous juge pas de l’extérieur en pesant le bien et le mal dans nos existences. Il prend acte de l’orientation fondamentale que nous avons donnée à notre vie et qui apparaît dans la lumière de son amour. Si notre vie a été ouverte aux autres et donc à Dieu, nous entrons dans son amour pour toujours. Si elle a été consciemment, volontairement et jusqu’au bout fermée à l’amour, nous nous séparons de Dieu. Bien sûr, le mal que nous faisons pèse sur l’orientation de notre vie, mais il n’est pas de péché que Dieu ne puisse pardonner…

L’Église exprime cela magnifiquement dans la liturgie des funérailles : « Il a toujours vu en ton Fils un sauveur plein de bonté, qu’il trouve en lui le juge dont il n’a rien à craindre. »

P. Philippe Maheut, Curé la paroisse Saint-Michel de Eu sur Bresle et Yères (diocèse de Rouen)

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