Comment trouver du temps pour me former ?

« Avant d’entreprendre une formation il faut se poser les bonnes questions : [….] qu’est-ce que je peux mettre entre parenthèse le temps de cette formation, à quoi vais-je devoir renoncer ? »

La question des lecteurs, L’Oasis n°4 : Le Temps.

Catéchiste, accompagnateur du catéchuménat, comment trouver du temps pour se former ? Une question de Clotilde, catéchiste.

Chère Clotilde,

Si tu te poses la question de la formation c’est déjà que tu en as le désir et c’est une grande joie ! Bien sûr la vie de famille, le travail, les activités diverses et variées, prennent du temps. Cependant la formation ne doit pas être envisagée comme une chose en plus mais bien comme partie intégrante de la mission de catéchiste et j’irai même plus loin, de la mission de tout baptisé. J’aime bien prendre l’image du bassin et de la source évoquée par Saint Bernard. Il dit que la sagesse consiste à être « un bassin attendant d’être d’abord rempli pour donner sans dommage sa surabondance […] Aie soin de te remplir afin de déverser tes eaux »*.

Alors oui, il faut du temps pour remplir un bassin… Mais se former implique aussi de faire des choix. Avant d’entreprendre une formation il faut se poser les bonnes questions : de quoi ai-je vraiment besoin, quelle sera la plus adaptée, combien de temps cela va me prendre, sur quelle période, à quelle distance de chez moi, quelle forme va-t-elle prendre (il existe maintenant des formations sur internet, des MOOCs), est-ce conciliable avec le reste de mon emploi du temps, est-ce que ma famille est d’accord ? Qu’est-ce que je peux mettre entre parenthèse le temps de cette formation, à quoi vais-je devoir renoncer ? Pour discerner tout cela il est indispensable de pouvoir en parler avec son référent (curé de paroisse, équipe diocésaine, chef d’établissement …).

Enfin se former, c’est accepter de se laisser questionner, transformer, convertir, et cela dès avant même de commencer la formation, c’est ainsi que l’on grandit dans son chemin de croyant.

Joëlle Eluard, rédactrice en chef d’Initiales, SNCC.

*Saint Bernard, commentaire XVIII du Cantique des cantiques

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