6ème méditation sur l’évangélisation passionnée : L’évangélisation comme service ecclésial
Série sur l’évangélisation passionnée #6 – Dans notre cheminement vers Pâques et la Résurrection du Christ, nous nous mettons à l’école du concile Vatican II et méditons sur l’activité missionnaire de l’Église.
Dans cette sixième catéchèse sur la passion pour l’évangélisation, le pape François nous invite à nous « mettre à l’école du concile Vatican II » en relisant certains paragraphes du décret Ad Gentes, document sur l’activité missionnaire de l’Église et en particulier du §2 ci-dessous :
Par nature, l’Église, durant son pèlerinage sur terre, est missionnaire, puisqu’elle-même tire son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint-Esprit, selon le dessein de Dieu le Père.
Ce dessein découle de « l’amour dans sa source », autrement dit de la charité de Dieu le Père qui, étant le principe sans principe, de qui le Fils est engendré, de qui le Saint-Esprit procède par le Fils, nous a créés librement dans sa surabondante bonté et miséricorde, et nous a de plus appelés gracieusement à partager avec lui sa vie et sa gloire ; qui a répandu sur nous sans compter sa miséricorde et ne cesse de la répandre, en sorte que lui, qui est le créateur de toutes choses, devienne enfin « tout en tous » (1 Co 15, 28) en procurant à la fois sa gloire et notre bonheur. Il a plu à Dieu d’appeler les hommes à participer à sa vie, non pas seulement de façon individuelle sans aucun lien les uns avec les autres, mais de les constituer en un peuple dans lequel ses enfants, qui étaient dispersés, seraient rassemblés dans l’unité (cf. Jn 11, 52).
- Quels sont la source et les destinataires de l’activité missionnaire de l’Église ?
- L’évangélisation a toujours une dimension ecclésiale. Relisons-nous toujours nos missions à la lumière de ce critère de discernement ?
- Rendons grâce pour notre baptême qui nous rend participants à la mission du Christ, dans l’Église, au service de l’Évangile et de l’humanité.
Résumé de la catéchèse du saint Père
Frères et sœurs, lors de la dernière catéchèse nous avons vu que le premier “concile” de l’histoire de l’Église a été convoqué à Jérusalem pour une question liée à l’évangélisation, c’est-à-dire l’annonce de la Bonne Nouvelle aux non juifs. Au XXème siècle, le Concile Œcuménique Vatican II a présenté l’Église comme Peuple de Dieu pèlerin dans le temps et par nature missionnaire. Entre le premier et le dernier Concile il existe un pont dont l’architecte est l’Esprit Saint. Évangéliser est toujours un service ecclésial, jamais solitaire, jamais isolé ou individualiste. L’évangélisateur transmet toujours ce que lui-même a reçu car le dynamisme ecclésial de transmission du Message est un engagement et garantit l’authenticité de l’annonce chrétienne. La dimension ecclésiale de l’évangélisation est un critère de vérification du zèle apostolique. Avec le Décret Ad gentes du Concile Vatican II, ce document sur l’activité missionnaire de l’Église, l’amour de Dieu le Père est une source et a pour destinataire tout être humain. C’est le devoir de l’Église de poursuivre la mission du Christ. Le sens ecclésial du zèle apostolique de chaque disciple-missionnaire est mieux compris, car dans le Peuple de Dieu pèlerin et évangélisateur, il n’y a pas de sujets actifs ni de sujets passifs. En vertu du Baptême reçu et de l’incorporation à l’Église, tout baptisé participe à la mission de l’Église et, en elle, à la mission du Christ Roi, Prêtre et Prophète. Le zèle missionnaire du croyant s’exprime comme une recherche créative de nouveaux moyens pour rendre service à l’Évangile et à l’humanité.