9ème méditation sur l’évangélisation passionnée : Saint Paul apôtre, témoin exemplaire
Série sur l’évangélisation passionnée #9 – Dans la lumière et la joie de Pâques et du Christ Ressuscité, le Pape nous parle de l’apôtre Paul de Tarse, témoin de l’Évangile par excellence.
Dans cette neuvième étape de son parcours catéchétique sur le zèle apostolique, le pape François nous invite à revenir à des témoins exemplaires de la passion pour l’Évangile. Le premier d’entre eux est bien sûr l’apôtre Paul, dont le livre des Actes des apôtres nous raconte la conversion.
Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé. Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours à Damas avec les disciples et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu. Tous ceux qui écoutaient étaient stupéfaits et disaient : « N’est-ce pas lui qui, à Jérusalem, s’acharnait contre ceux qui invoquent ce nom-là, et n’est-il pas venu ici afin de les ramener enchaînés chez les grands prêtres ? » Mais Saul, avec une force de plus en plus grande, réfutait les Juifs qui habitaient Damas, en démontrant que Jésus est le Christ.
– Ac 9, 17-22
- Qu’est ce qui a changé Paul ?
- Qu’est ce qui a transformé sa volonté de détruire l’Église en un zèle pour la construire en prêchant l’Évangile de Jésus-Christ ?
Prenons quelques instants pour observer ce changement radical dans la vie de Paul.
- Comment distinguer la passion évangélisatrice, qui nait de la rencontre avec le Christ, de toute autre zèle qui peut être mauvais voire même destructeur ?
Résumé de la catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs, pour illustrer notre parcours catéchétique sur le zèle apostolique nous nous penchons sur la figure de l’Apôtre Paul. Son histoire est emblématique. Nous voyons que son zèle pour l’Evangile apparait après sa conversion. Ce n’est pas une simple idée ni une conviction qui l’ont transformé mais sa rencontre avec le Christ ressuscité. Cette rencontre change toute sa vie, son existence, mais sans aliéner son humanité, sa passion pour la gloire de Dieu. Cette conversion le fait passer de la Loi à l’Evangile, de la destruction de l’Église à sa construction. Le zèle de Paul demeure mais devient un zèle pour le Christ.
Ainsi nous apprenons que la racine de l’élan évangélique ne nait pas d’abord de l’étude ni de la compréhension intellectuelle, mais plutôt de l’amour de Dieu qui nous saisit, comme le dit Saint Paul. Les passions ne sont ni bonnes ni mauvaises, c’est leur usage qui les qualifie moralement. Il existe cependant un mauvais zèle, celui qui justifie la violence et le meurtre, parfois même au nom de Dieu, comme le vivait Paul avant sa conversion, lui qui se croyait juste devant Dieu et autorisé à poursuivre, arrêter et tuer. Au contraire, le zèle pour l’Evangile du Christ nait de la lumière du Ressuscité et de la reconnaissance de sa miséricorde pour chacun de nous, de son amour donné aux pécheurs pardonnés que nous sommes.