Statistiques du catéchuménat en 2016

4 avril 2015 : Baptêmes d'adolescents, lors de la Vigile pascale. Paroisse Saint-Ambroise, Paris (75) France. April 4, 2015 : Easter vigil in Saint-Ambroise parish. Paris (75), France.

5282 jeunes et adultes seront baptisés dans la nuit de Pâques 2016

À l’issue de la semaine sainte, qui s’est ouverte hier avec le dimanche des Rameaux, plus de 5000 jeunes et adultes seront baptisés lors des célébrations de la Vigile Pascale (samedi 26 mars au soir) et des messes de Pâques (dimanche 27 mars).

Lire l’enquête sur le catéchuménat en 2016 (Dossier de presse en version PDF)

Au cours de ces trois dernières années (2014-2016), de nombreux diocèses ont constaté la présence d’un nouvel élan dans la démarche des adultes : les enfants.

Que ceux-ci soient bébés ou adolescents, les enfants interrogent les parents et les provoquent à entreprendre un chemin vers l’Eglise. Peut-on évaluer quantitativement ce mouvement ?

Devenir chrétien : un nouvel élan, donné par leurs enfants

53 diocèses ont répondu à l’enquête nationale portant sur cette question. Ces 53 diocèses donneront à Pâques prochain les trois sacrements d’initiation[1] à 1532 adultes. Parmi eux, 247 ont sollicité l’Eglise en accompagnant leur enfant vers le même sacrement (soit 16%). Ces diocèses disent également que l’an dernier, seulement 76 adultes avaient mûri leur demande de cette façon, grâce à cette présence d’enfants.

Tous les diocèses n’ont pas répondu à l’enquête. Sans doute connaissent-ils une même évolution. Mais elle doit rester plus difficile à chiffrer.

C’est la démarche d’accompagnement de l’enfant qui peut rendre compte au mieux de cet élan. Des parents veulent faire leur enfant parce que l’un des deux est convaincu du bien-fondé de cette démarche, ou comme certains couples disent : « parce que l’on veut éduquer son enfant à des valeurs ». Et la réflexion qui est menée au cours de la préparation rejoint la quête de sens que ces adultes portent quant à leur vie, leur couple, leur famille. C’est alors une grande joie de découvrir qu’ils peuvent eux aussi demander les sacrements de l’initiation chrétienne (Baptême, Confirmation, Eucharistie).

L’enfant n’est pas obligatoirement un bébé ! La démarche d’un collégien ou lycéen pour être baptisé provoque tout autant le papa ou la maman. Un responsable diocésain écrit que dans les 4 situations de ce type qu’il vient de rencontrer cette année, deux d’entre elles montrent que l’un des deux parents baignait dans un milieu athée, voire hostile à l’Eglise. Le baptême des enfants renforce donc un questionnement personnel déjà présent.

Sans vouloir trouver une unique raison, on perçoit bien que le désir exprimé est également celui d’un souci de cohérence du parent qui a la charge d’éduquer son enfant. Un responsable qui ne dénombre pas moins de 10 adultes entrainés par leur enfant (sur les 25 qui seront baptisés à Pâques) perçoit bien la revendication parentale qui se fait jour et la traduit ainsi en parlant à la place de ces parents. « J’ai veillé à l’éducation religieuse de mes enfants, maintenant, je m’occupe de moi ! ». Un autre responsable note que l’accueil de la communauté chrétienne, la convivialité qui se manifeste lorsque les parents accompagnent leur enfant au catéchisme ou à l’éveil de la foi joue beaucoup. Pour conclure, remercions toutes ces personnes chargées de l’accueil dans les églises, qu’elles soient laïques, diacres ou prêtres : leur capacité des personnes à dialoguer avec tous ces parents, à proposer des moments de réflexion et d’approfondissement est manifeste et fait entendre que l’Eglise est un lieu où un certain art de vivre peut exister.

[1] Baptême, Confirmation, Eucharistie. Cf.p 16

Témoignage : Cédric, papa de 3 enfants, et bientôt baptisé !

A 36 ans, Cédric est artisan, il vit en Savoie et est papa de trois enfants. Depuis plusieurs années, il a manifesté son désir d’être baptisé. La démarche de ses aînés vers les sacrements d’initiation chrétienne, lui a donné l’élan à entreprendre ce chemin catéchuménal.
« Voici déjà plusieurs années, alors que je n’étais pas encore père, j’ai confié à mon épouse Aurélie, mon souhait d’être un jour baptisé. Certainement une façon pour moi de dire ouvertement, comme un cri du cœur : « je fais aussi partie de la famille chrétienne ».

Les années sont passées et notre famille s’est construite et agrandie ici dans notre beau pays de Savoie. Aujourd’hui, nous avons trois enfants, Maxime 11 ans, Laura 6 ans ½ et Florine 2 ans. Avec ma femme qui a reçu les sacrements d’initiation dans sa jeunesse, nous participons régulièrement en famille aux messes célébrées dans notre paroisse.

L’an dernier, nous avons laissé le choix aux deux grands de continuer le catéchisme et d’être baptisés, et c’est avec plaisir qu’ils ont voulu poursuivre leur cheminement.

Grâce au soutien de mes accompagnateurs Isabelle et Dominique et au dévouement de toutes ces personnes qui animent les catéchèses, j’ai moi-même entrepris cette démarche. Pour mieux comprendre la parole de Dieu, laissée comme un héritage, pour pouvoir autant que possible s’en servir comme guide du quotidien… Finalement, c’est le lien qui unira nos baptêmes. Et c’est très naturellement que nous avons pris la décision de vivre cet instant ensemble lors de la Veillée Pascale. »

Approfondir votre lecture

  • L’évolution de l’éveil à la foi dans les diocèses

    Au sein du Service national pour la catéchèse et le catéchuménat, nous avons pris acte d’une évolution de la question de la famille dans la catéchèse et l’éveil à la foi dans la plupart des diocèses. Nous questionnant sur la manière d’accompagner au mieux ces évolutions, nous avons le désir de réfléchir avec les personnes qui, dans les diocèses, ont une attention plus particulière sur l’éveil à la foi des petits enfants, parfois aussi de leurs parents, et bien souvent aujourd’hui de l’annonce de la foi au sein de la famille.

  • Enquête sur le nombre d’enfants catéchisés du CE2 au CM2 en 2016

    L’enquête sur le nombre d’enfants catéchisés entre 8 et 11 ans, commencée en juin 2016, a été poursuivie pendant toute l’année scolaire 2016-2017. 74% des diocèses ont répondu.