3eme dimanche de carême – Jésus, véritable sanctuaire

Série de Carême #3 –
Des lieux pour prier

Un chant : Jésus est le chemin

R. Jésus est le chemin Qui nous mène droit vers le Père,
C’est lui qui est la vérité, Il est la vie !

1. Jamais homme n’a parlé ainsi que celui-là,
Non personne ne peut faire les signes qu’il accomplit,
Dieu est avec lui.

2. Celui qui croit en moi à la vie éternelle,
Qui me suit marchera, non pas dans les ténèbres,
Mais dans la lumière !

3. Qui ne prend pas sa croix, ne peut suivre mes pas,
Mais qui perdra sa vie pour moi la sauvera,
Marchez à ma suite !

4. Mon Royaume n’est pas de ce monde ici-bas
Je suis Roi et quiconque est de la vérité,
Écoute ma voix.

TEMPS BIBLIQUE : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 19)

Lire l’Evangile (Jn 2, 13-25

Jésus entre à Jérusalem. Il chasse les vendeurs du Temple : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ». Il étonne quand il parle de relever le Temple, s’il est détruit, en trois jours. Après sa résurrection ses disciples comprennent : il parlait de lui.

Tout comme les juifs de Jérusalem qui aimaient leur Temple, nous aimons nos édifices, nos lieux de prières. Pour les chrétiens, ils sont le lieu privilégié de la présence de Dieu, du Christ pain de vie, de la rencontre, de la prière, du partage.

  • Qu’est-ce qui me touche, me rejoint, me parle ou au contraire me dérange, que je ne comprends pas, dans cette page d’Evangile ?
  • Qu’est-ce que ce texte me révèle sur la personne de Jésus ; du mystère pascal et du cheminement des disciples ?
  • Qu’est-ce que ce texte semble révéler sur l’homme ?
  • Y a-t-il un lieu de prière (église, chapelle, …) que j’aime particulièrement ? Pourquoi ?
  • Qu’est-ce que j’attends d’un édifice spirituel comme une église ? Quelle est sa vocation, sa mission, son utilité ?
  • Comment le bâtiment église m’aide-t-il à vivre le mystère pascal ?
  • Y-a-t-il une place à la présentation des lieux de prière (une église par exemple) dans le cadre de ma pratique catéchétique et catéchuménale ?
TEMPS D’APPROFONDISSEMENT :

Lire et méditer un extrait de la catéchèse de Benoit XVI du 2 mai 2012 sur le martyre d’Etienne

Le discours d’Étienne devant le tribunal, le plus long des Actes des Apôtres, se développe sur cette prophétie de Jésus, qui est le nouveau temple, inaugure un nouveau culte, et remplace, avec l’offrande qu’il fait de lui-même sur la croix, les sacrifices anciens. Étienne veut démontrer que l’accusation qui lui est adressée de subvertir la loi de Moïse est infondée et il illustre sa vision de l’histoire du salut, de l’alliance entre Dieu et l’homme …

… Dans sa méditation sur l’action de Dieu dans l’histoire du salut, en soulignant la tentation éternelle de refuser Dieu et son action, il affirme que Jésus est le Juste annoncé par les prophètes ; en Lui, Dieu lui-même s’est rendu présent de manière unique et définitive : Jésus est le « lieu » du vrai culte. Étienne ne nie pas l’importance du temple pour un certain temps, mais il souligne que «le Très-Haut n’habite pas dans des demeures faites de main d’homme » (Ac 7, 48). Le nouveau vrai temple où Dieu habite est son Fils, qui a assumé la chair humaine, c’est l’humanité du Christ, le Ressuscité qui rassemble les peuples et les unit dans le Sacrement de son corps et de son sang … S’approcher de la Croix, entrer en communion avec le Christ, veut dire entrer dans cette transformation. C’est cela entrer en contact avec Dieu, entrer dans son vrai temple.

… Chers frères et sœurs, le témoignage de saint Étienne nous offre plusieurs indications pour notre prière et notre vie. Nous pouvons nous demander : d’où ce premier martyr chrétien a-t-il tiré la force pour affronter ses persécuteurs et parvenir jusqu’au don de lui-même ? La réponse est simple : de sa relation avec Dieu, de sa communion avec le Christ, de la méditation sur l’histoire du salut, d’avoir vu l’action de Dieu, qui, en Jésus Christ, est parvenu au sommet. Notre prière doit elle aussi être nourrie de l’écoute de la Parole de Dieu, dans la communion avec Jésus et son Église.

Un deuxième élément : saint Étienne voit préannoncées, dans l’histoire de la relation d’amour entre Dieu et l’homme, la figure et la mission de Jésus. Lui — le Fils de Dieu — est le temple « non fait de main d’homme » dans lequel la présence de Dieu le Père s’est faite si proche qu’elle est entrée dans notre chair humaine pour nous conduire à Dieu, pour nous ouvrir les portes du Ciel. Notre prière doit alors être contemplation de Jésus à la droite de Dieu, de Jésus comme Seigneur de notre, de mon existence quotidienne. En Lui, sous la direction de l’Esprit Saint, nous pouvons nous aussi nous adresser à Dieu, établir un contact réel avec Dieu, avec la confiance et l’abandon des fils qui s’adressent à un Père qui les aime de manière infinie.

TEMPS SPIRITUEL :

Accueillir la méditation de Paul CLAUDEL qui entre dans « l’église ouverte » et regarde la statue de Marie.

Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi ! Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, regarder votre visage, laisser le cœur chanter dans son propre langage. Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein, comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, la femme dans la Grâce enfin restituée, la créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final, telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ, qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l’Eden de l’ancienne tendresse oubliée, dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées, parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France, parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense, parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue, parce que vous avez sauvé la France une fois de plus, parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui, parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Paul CLAUDEL, extrait de « La Vierge à midi », Poèmes de Guerre.

Prendre un moment de silence, écouter, dialoguer avec le Seigneur …

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