Qu’est-ce que « devenir aîné dans la foi » ?
Être aîné dans la foi, c’est, dans le cadre d’une catéchèse organisée à certains moments de la vie, une invitation faite à chaque chrétien à être frère en humanité de celui qui cherche, à être sensible et à accompagner l’autre, avec l’attitude, en communion avec l’Église, du « petit pas en avant ». Un petit pas en avant, pour que l’autre grandisse et parce que le Christ a fait de moi cet aîné dans la foi.
Être « aîné dans la foi », c’est être un authentique témoin du Christ ressuscité.
Nos convictions tant humaines que sur le plan de la foi sont ici plus que capitales. Aujourd’hui comme hier, tout chrétien a besoin d’être enraciné dans son temps, son environnement, identifié à son milieu, sensible aux problèmes réels sociaux, politiques, culturels qui se font jour. Cette qualité d’authenticité qui s’appuie sur une véritable vulnérabilité place chacun devant ce progrès indéniable de nos sociétés qu’est l’autonomie.
Lorsqu’il s’agit de répondre à des questions de foi, notre responsabilité est grande.
Ai-je le droit de dire cela ? En fait, nous pouvons dire « je crois » parce que d’autres s’y sont risqués. Cette mise en relation avec ceux qui nous ont précédés n’est pas à lire sur le registre de la fraternité. Ces témoins du passé ne sont pas nos frères mais ceux qui nous ont engendrés. Si bien que professer sa foi nous situe obligatoirement dans une situation dissymétrique, un « avant » qui permet à l’autre d’être « fils ou fille ». Devenir une personne suppose filiation, continuité entre générations.