A l’approche de Pâques, le Service national de la catéchèse et du catéchuménat publie, comme chaque année, une étude statistique sur les personnes qui souhaitent vivre la démarche d’entrée dans la communauté chrétienne, et celles qui les accompagnent.
Il est possible aujourd’hui de devenir chrétien

A l’occasion des prochaines fêtes pascales (Vigile le samedi 3 avril 2010 et jour de Pâques le dimanche 4 avril), près de 3 000 adultes (2 903) recevront, en France, les sacrements de l’initiation chrétienne, et d’abord le baptême, dans l’Église catholique.
Ce chiffre est en évolution constante depuis plus de 10 ans (20% d’augmentation depuis le début du 3e millénaire).
Parallèlement, près de 5 000 adultes recevront le sacrement de la confirmation, soit au cours de la Vigile pascale, soit au cours du temps pascal ou, lors de sa conclusion, le jour de la Pentecôte (50 jours après Pâques).
Tous ces adultes qui ont cheminé dans des équipes paroissiales, d’aumôneries (à l’université, en prison ou à l’hôpital) ou dans des mouvements d’apostolat des laïcs, en devenant chrétiens, enrichissent et renouvellent le visage de l’Église dans les communautés locales.

Ces nouveaux venus à la foi, qui seront baptisés à Pâques,

Ils sont plutôt urbains (35% d’Ile-de-France), jeunes (50% de moins de 40 ans), du monde populaire (50% d’ouvriers, employés ou nouveaux arrivés en France). Ils appartiennent à un groupe de près de 10 000 catéchumènes et de plus de 5 000 recommençants, soit une réalité importante de la pastorale de la proposition de la foi aujourd’hui. Des chiffres en croissance constante, là où ceux de la catéchèse des enfants et des adolescents sont en baisse régulière (-0,5% chaque année, portant à environ 25% d’une classe d’âge scolaire le nombre d’enfants catéchisés).

Pourquoi ces adultes ont-ils demandé le baptême ?

Et pourquoi dans la foi catholique ? Cette année, les appelés ont bien voulu nous dire ce qui a été le plus décisif dans leur cheminement vers la demande d’entrée en catéchuménat puis leur demande des sacrements de l’initiation chrétienne :
Pour 36% d’entre eux, cela a été un évènement de la vie ;
Pour 24%, ils y ont « toujours pensé » ;
Pour 24%, cela a été la rencontre avec un chrétien, prêtre ou laïc ;
Pour 11%, cela a été une expérience spirituelle ;
Pour 4%, une lecture de la Bible.
Parmi les événements de la vie les plus cités : le mariage ou la préparation au mariage, la catéchèse d’un enfant ou la proximité d’un enfant préparant un sacrement, la naissance ou le baptême d’un enfant, avoir à assumer le rôle de parrain ou marraine.

Connaître Jésus, Le rencontrer

D’autres motivations ont été évoqués par des appelés : « combler un manque » ; « donner un sens à ma vie » ; « connaître Jésus, Le rencontrer » ; « conduire sa famille sur le chemin de la foi », « transmettre à ses enfants » ; « Partager la même foi que son conjoint » ou encore « besoin de pardonner ». Le souhait de se marier à l’Eglise ou celui d’avoir des funérailles religieuses ont été également évoqués par certains.
Il a également été demandé aux appelés d’essayer de préciser pourquoi ils ont choisi la foi catholique. Voici leurs réponses :
– le plus souvent mentionné : par tradition familiale, tradition culturelle, fréquentation d’une école religieuse, parents et amis catholiques

ses valeurs

– la gratuité de l’Église

– Dieu proche et présent

– l’Église, une famille (entraide, soutien, réconfort?)

– l’universalité de l’Église

– les témoignages

– la liberté de parole

– la parole y est sage

– « Je m’y sens libre, bien. C’est le bon chemin »

– religion de l’amour

– pour l’eucharistie.

Le choix du Christ

Cette réalité importante dans notre société pose à nouveau clairement la question de la conversion. Il est possible aujourd’hui de devenir chrétien. Des femmes et des hommes nombreux font ce choix, chaque année, dans une société qui ne valorise pas particulièrement le fait chrétien et l’appartenance à l’Église catholique.

Nous sommes conduits à considérer comme important ce « choix du Christ » aujourd’hui. L’Esprit agit au c?ur de ce monde. Il donne le goût, la force et la capacité de décision pour le « Dieu de la vie, Dieu de tendresse en Jésus-Christ ».

Dossier de presse Statistiques du Catéchuménat 2010