Quelques notes prises d’après le discours d’ouverture du Congrès de la catéchèse sur le thème « Le catéchiste, témoin de la vie nouvelle dans le Christ ». Mgr Fischella s’est adressé aux catéchistes et participants réunis à Rome en septembre 2022.

Salutation avec quelques dates et faits :

C’est le premier congrès après la pandémie : cette dernière a été un moment créatif pour la catéchèse, les difficultés se sont transformées en opportunités

En 2020, le Directoire pour la Catéchèse est paru : il a été bien accueilli.

En 2021 : institution du ministère de catéchiste. Tout autour de la salle sont représentés de saints catéchistes

Renouvellement du Conseil international pour la catéchèse : le Coincat.

Introduction au congrès

Le premier congrès des catéchistes en 2013 portait sur la première partie du Catéchisme de l’Église catholique : Le catéchiste, témoin de la foi, le deuxième en 2018 était consacré à la deuxième partie : Le catéchiste, témoin du mystère, et celui qui s’ouvre aujourd’hui approfondira la troisième partie du Catéchisme : Le catéchiste, témoin de la vie nouvelle dans le Christ.

Je désire commencer par une citation de cette troisième partie du Catéchisme :

Au n°1692 : « Le Symbole de la foi a professé la grandeur des dons de Dieu à l’homme dans l’œuvre de sa création, et plus encore par la rédemption et la sanctification. Ce que la foi confesse, les sacrements le communiquent : par  » les sacrements qui les ont fait renaître « , les chrétiens sont devenus  » enfants de Dieu  » (Jn 1, 12 ; 1 Jn 3, 1),  » participants de la nature divine  » (2 P 1, 4). En reconnaissant dans la foi leur dignité nouvelle, les chrétiens sont appelés à mener désormais une  » vie digne de l’Évangile du Christ  » (Ph 1, 27). Par les sacrements et la prière, ils reçoivent la grâce du Christ et les dons de son Esprit qui les en rendent capables. » Le Directoire pour la catéchèse dit au N° 1 : « La catéchèse appartient pleinement au processus plus large de renouveau que l’Église est appelée à mener pour être fidèle au commandement que Jésus-Christ nous a donné de proclamer son Évangile toujours et partout (cf. Mt 28, 19). Dans l’engagement à l’évangélisation la catéchèse participe, selon sa nature propre, à ce que la foi puisse être soutenue dans une maturation permanente pour exprimer un style de vie qui doit caractériser l’existence des disciples du Christ. C’est la raison pour laquelle elle se rapporte à la liturgie et à la charité pour mettre en évidence l’unité constitutive de cette nouvelle vie qui a jailli du baptême. »

Ces deux textes nous aideront lors de ces journées. Le catéchiste appartient pleinement à la renaissance de cette nouvelle vie.

La voie de la beauté est très importante, aussi je vous propose trois images.

Mgr Fischella projette et commente les trois représentations qui précèdent chacune des trois premières parties du Catéchisme.

La nouvelle loi pour Paul, dans les épitres aux Galates et Romains, c’est la nouveauté du Christ. Ne plus tomber dans l’hypocrisie est important. « Justes par la foi en Christ » (cf. Gal 2). Le Mystère pascal nous introduit dans un horizon de sens nouveau. La vie nouvelle est un don dans la liberté, la vie d’un être libre et non d’un esclave. Jésus a payé l’impôt en descendant au plus profond. Gal 6 : soyez libres ! Rm 6 : appelés à la liberté. La force du raisonnement de Paul, c’est que la vie nouvelle est le don de l’Esprit. Quand le Chrétien est animé par l’Esprit, il vit une nouvelle vie. Aujourd’hui encore le scandale de la loi l’emporte à nouveau. Paul parle de la loi de Moïse. Quelle que soit la loi, elle est dépassée par la grâce du Christ. Percevoir l’horizon de sens dans lequel l’Esprit Saint enferme l’existence du croyant. Si le Christ n’existe pas, nous retournons sous la loi. La loi a une valeur pédagogique, mais s’il existe une loi, il existe des transgressions. On ne peut pas réduire la vie chrétienne aux Dix commandements. Certains éléments de la vie du Christ le montrent. Paul oppose la grâce à la loi antique. Une législation ne peut pas en remplacer une autre. La différence c’est dans la nature de la proposition. Ce n’est plus un code, c’est une vie dans l’Esprit qui nous insère dans une autre relation. Le croyant est porté par une grâce. En fait, la vie nouvelle dans la foi brise l’antique rêve de prendre la place de Dieu.

Au n°65 du Directoire pour la catéchèse, il est écrit : « La catéchèse, comprise d’un point de vue kérygmatique et missionnaire, nécessite la mise en œuvre d’une pédagogie d’initiation inspirée de l’itinéraire catéchuménal, répondant avec une sagesse toute pastorale à la pluralité des situations. En d’autres termes, selon une acception élaborée dans diverses Églises, il s’agit de la catéchèse d’initiation à la vie chrétienne. Cet itinéraire pédagogique proposé dans la communauté ecclésiale conduit le croyant à rencontrer personnellement Jésus-Christ à travers la Parole de Dieu, l’action liturgique et la charité, intégrant toutes les dimensions de la personne, afin qu’elle puisse croître dans la manière de vivre en croyant et témoigne de la vie nouvelle dans le monde.

Au lieu d’être une personne seulement morale, celui qui reçoit le don de l’Esprit est appelé à vivre selon l’Esprit Saint. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». La loi de l’amour est un principe qui porte au discernement de chacune de nos actions. Saint Augustin dit : « Aime et fais ce qu’il te plaît »

L’amour n’est pas une loi. « Je ne fais pas ce que je voudrais ». Vivre comporte toujours la possibilité de retomber dans la faiblesse. Saint Thomas affirme qu’observer une loi sans amour n’a pas de sens. Si la norme n’est pas animée par la charité, il ‘y a pas de vie nouvelle.

Le Catéchisme au n°1697 invite à une catéchèse de la grâce, des béatitudes. La vie dans le Christ est résumée dans les béatitudes. Le Christ est la loi nouvelle : c’est là que tout se joue. Il s’agit d’une vie DANS LE CHRIST. Le « dans le Christ » est fondamental, s’il n’existe pas, il n’y a pas de vie nouvelle. La catéchèse éduque à la vie selon les Béatitudes. C’est une source inépuisable de liberté.

« A la fin de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » dit Saint Jean-de-la-Croix.