Résiste ! Une vie dans un corps que je n’ai pas choisi de Jeanne PELAT avec Christophe HENNING Ed.Bayard, 2015, 203 pages, 14,90€

Atteinte par une forme rare de myopathie, elle participe depuis l’âge de 8 ans au Téléthon.

Jeanne a aujourd’hui 19 ans. C’est une ravissante jeune femme pleine de vie et d’entrain. Atteinte par une forme rare de myopathie, elle participe depuis l’âge de 8 ans au Téléthon. Dans ce livre elle raconte sans pathos ni aucune aigreur son chemin de vie sans nous cacher les douleurs physiques qu’elle a traversées depuis l’annonce du diagnostic à l’âge de 6 ans.

C’est une immense joie de vivre qui ressort de ces pages et pourtant la vie ne lui a rien épargné : opérations douloureuses, complications, mauvaises nouvelles. Ils sont nombreux ceux qui se seraient découragés devant de telles épreuves. Pas Jeanne qui a décidé d’aimer la vie et de prendre tout ce qu’elle peut apporter de bon et de beau.

Aucune mièvrerie non plus lorsque Jeanne aborde la question de sa foi en Dieu. Ce chapitre de huit pages s’intitule « Dieu innocent ». Elle y écrit : « J’ai grandi avec une foi toute simple, qui en ferait rire certains. » et un peu plus loin : « Dieu ne distribue pas les bons points ou les maladies. Mais il est présent avec nous, dans l’épreuve plus qu’à n’importe quel autre moment. » Ou encore : « comment le Christ, serviteur souffrant, pourrait-il ne pas être de notre bord ? ». C’est en classe de première qu’elle a reçu la Confirmation lors d’un grand rassemblement à l’occasion du centenaire du diocèse de Lille : « Nous étions mille cinq cents confirmands, c’était absolument magnifique. » Et pourtant c’est cette année-là qu’elle passe un mois à l’hôpital pour en ressortir avec une pompe à insuline car le diabète s’est ajouté à sa myopathie.

Battante jusqu’au bout, Jeanne a brillamment réussi son Bac (mention TB !). Elle est maintenant en école de journalisme, un peu sur les pas de Sophie Davant qui signe sa préface.

A lire aussi le portrait qu’Emmanuelle Lucas a fait de Jeanne PELAT dans le journal La Croix du vendredi 4 décembre 2015, p.24