22ème méditation sur l’évangélisation passionnée avec Sainte Joséphine Bakhita : témoin de la force transformatrice du pardon du Christ
Série sur l’évangélisation passionnée #20 – Le pape François veut que nous nous laissions inspirer par le témoignage de Sainte Joséphine Bakhita (1867-1947). Née en 1869 au Soudan, elle est enlevée à l’âge de 7 ans à sa famille et devient esclave. Elle subit de terribles souffrances physiques et morales jusqu’à qu’elle soit achetée par le consul d’Italie. Celui-ci l’emmène avec lui quand il rentre en Italie. Elle devient chrétienne puis prononce ses vœux dans la Congrégation des Sœurs canossiennes en 1896.
Méditons à partir de cette phrase de sainte Bakhita : L’amour de Dieu m’a toujours accompagnée d’une manière mystérieuse … Le Seigneur m’a tant aimée : il faut aimer tout le monde… Il faut compatir !
- Quelle est expérience qui rend Bakhita capable de comprendre et d’aimer les autres malgré le mal et la violence qu’elle a subis ?
- Qu’est ce qui la rend libre d’aimer ?
Avec le pape François, par l’intercession de Sainte Joséphine Bakhita, demandons au Seigneur le courage de nous réconcilier avec nous-mêmes et avec les autres, et d’œuvrer pour la paix dans nos familles et dans nos communautés.
Résumé de la catéchèse du Saint-Père
Frères et sœurs, dans notre série de catéchèses sur le zèle apostolique, nous nous laissons inspirer aujourd’hui par le témoignage de sainte Joséphine Bakhita, une sainte soudanise. C’est l’occasion pour nous de prier pour ce peuple en proie à un terrible conflit armé. La réputation de sainte Bakhita a dépassé les frontières et rejoint tous ceux à qui l’identité et la dignité sont refusées. Ses ravisseurs l’ont appelée “Bakhita”, qui signifie “chanceuse”. Les souffrances physiques et morales dont elle a été victime depuis l’enfance l’ont laissée sans identité. Avec sainte Bakhita, on comprend que c’est seulement dans la faiblesse des opprimés que la force de l’amour de Dieu se révèle et libère opprimé et oppresseur. Elle expérimente une profonde libération intérieure en regardant le crucifix, car elle se sent comprise et aimée et capable de comprendre et d’aimer à son tour. La vie de sainte Bakhita, devenue chrétienne, a été une parabole existentielle du pardon. Le pardon l’a rendue libre, joyeuse, capable d’aimer. Elle a vécu le service, non pas comme un esclavage, mais comme une expression du don libre de soi. Le pardon l’a rendue pacifique et pacificatrice, libre et libératrice. Sa vie est un miracle de Dieu. Sainte Joséphine Bakhita, par son exemple, nous indique la voie pour être finalement libres de nos esclavages et de nos peurs. Elle nous aide à démasquer nos hypocrisies et nos égoïsmes, à surmonter les rancunes et les conflits. Le pardon est source d’un zèle qui se fait miséricorde et appelle à une sainteté humble et joyeuse, comme celle de sainte Bakhita.