15ème méditation sur l’évangélisation passionnée avec Matteo Ricci
Série sur l’évangélisation passionnée #15 – Dans cette nouvelle catéchèse sur l’évangélisation, le pape François s’appuie sur l’exemple de la vie du vénérable Matteo Ricci, missionnaire italien qui parcourt la Chine du début du 17ème siècle pour convertir ceux qu’il rencontre. Une invitation à transmettre notre foi « sans contrainte ni prosélytisme » à la suite de ce jésuite qui a su annoncer l’Évangile dans une attitude d’amitié, veillant à l’inculturation du message chrétien.
Dans sa 15ème catéchèse sur l’évangélisation, le pape François choisit la personne du jésuite italien Matteo Ricci (1552-1610) comme exemple de zèle apostolique. Après beaucoup de difficultés, celui-ci réussit à entrer en Chine, et à y annoncer l’Évangile. Il est le premier religieux à entrer à la cour de l’Empereur de Chine en 1600.
Le Pape a souligné à plusieurs reprises les deux « ressources » que possède Matteo Ricci pour poursuivre sa mission d’évangélisation : « d’une part, une attitude d’amitié envers tous, associée à une vie exemplaire qui suscitait l’admiration ; d’autre part, une vaste culture reconnue par ses contemporains, qu’il savait combiner avec l’étude des classiques confucéens, présentant ainsi le message chrétien parfaitement inculturé ».
Prenons un temps pour méditer sur ce qui a permis à Matteo Ricci de mener sa mission. Essayons d’exprimer ce que cela signifie pour nous aujourd’hui, avec nos propres mots.
- Quelle est la principale exigence de la mission ?
Avec le pape François, demandons au Seigneur la force de vivre la foi que nous professons avec cohérence afin de transmettre l’Évangile du Royaume, sans contrainte ni prosélytisme.
Résumé de la catéchèse du Saint-Père
Chers frères et sœurs, je voudrais vous présenter aujourd’hui, comme modèle de zèle apostolique, la figure de Matteo Ricci. Originaire des Marches, il est entré dans la Compagnie de Jésus enthousiasmé par les récits des missionnaires. Il rêvait d’Extrême Orient. La Chine n’avait plus reçu de missionnaires après la tentative de Francois-Xavier. Il se prépara par l’étude de la langue et des coutumes chinoises. Il lui aura fallu 18 ans de foi inébranlable, de constance et de patience pour arriver à Pékin. Sa méthode était celle du dialogue et de l’amitié avec tous, qui lui a ouvert les portes pour annoncer la foi chrétienne. Sa première œuvre fut un Traité sur l’amitié. Proche des lettrés, il a pu présenter le christianisme en dialogue positif avec la sagesse confucéenne comme les Pères de l’Église l’avaient fait avec la culture grecque. Consumé par la mission, il meurt en 1710 à 57 ans.
Matteo Ricci, grand scientifique, avait le souhait profond d’annoncer l’Évangile. Sa crédibilité scientifique lui a donné l’occasion de pouvoir proposer les vérités de la foi chrétienne. Mais plus que sa science et sa doctrine, c’est le témoignage de sa vie religieuse, son refus des honneurs, sa charité qui ont conduit beaucoup de ses amis à embrasser la foi catholique. Son amour pour le peuple s’est concrétisé dans l’amitié réciproque. Encore aujourd’hui, à la lumière du Concile Vatican II, sa méthode et son esprit missionnaire sont pour nous un modèle vivant et pertinent pour le dialogue entre l’Église catholique et la Chine, mais aussi entre les hommes de tout pays pour vivre la fraternité.