Carême 2025 avec le CREDO de Nicée

© L’empereur Constantin (au centre), avec les évêques du concile de Nicée (325), tenant anachroniquement le texte du « symbole de Nicée-Constantinople » dans sa grecque fondée sur le texte adopté au premier concile de Constantinople (381 apr. J.-C.)
Cette année du Jubilé, placée sous le signe de l’espérance, est aussi l’année du 1700ème anniversaire du premier Concile œcuménique qui a eu lieu à Nicée en 325.
Comme l’ont souligné les évêques dans leur Lettre du 10 novembre 2024 aux prêtres, diacres, personnes consacrées, laïcs en mission ecclésiale et au peuple de Dieu : Ce n’est pas une coïncidence anecdotique : il y a un lien entre l’Espérance à laquelle invite le jubilé et le concile de Nicée (§ 9).
Les évêques de Nicée ont affirmé une vérité centrale de notre foi la « consubstantialité » de Jésus Christ avec le Père : l’homme Jésus est Dieu. Cette affirmation, unique dans l’histoire religieuse de l’humanité, nous permet de croire que le Fils, Personne de la Trinité, a réellement offert sa vie sur la Croix pour le salut de tous. Quelqu’un qui est Dieu, envoyé par Dieu, le Fils éternel, s’est humilié pour venir à nous et pour nous sauver de la mort et du péché, nous dit la Lettre des évêques (§ 11). C’est la confiance dans l’amour de Dieu, qui prend notre humanité pour nous donner sa Vie, qui fonde notre espérance et transforme notre vie.
En ce Carême de l’année jubilaire, nous vous proposons de méditer, du mercredi des cendres au dimanche de Pâques, le mystère pascal de la croix et de la résurrection du Christ à partir des mots du Credo de Nicée (que nous proclamons encore aujourd’hui, complété en 381 par le deuxième concile œcuménique de Constantinople sur la divinité de l’Esprit saint) et à travers la longue tradition de l’Église :
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour,
conformément aux Ecritures, et il monta au ciel ;
il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts
et son règne n’aura pas de fin. […]
J’attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.
Une grande joie en cette année jubilaire est d’entrer en Carême avec tous nos frères chrétiens et de fêter le même jour la résurrection du Seigneur. Le Pape François a estimé que la concordance des dates de Pâques et de l’anniversaire du Concile de Nicée (lors duquel fut aussi fixée la date de Pâques), est un « signe important » et une occasion qu’il « ne faut pas laisser passer en vain ».